L’intervalle 3 août 2005/11 mars 2007, a été l’amorce d’une révolution dans ce pays. Nous ne sommes pas devenus un «eldorado», mais nous avons quand même été contents de ne plus entendre de «direction nationale éclairée et à sa tête», nous n’avons versé aucune larme, même de crocodile, sur l’ex-parti-Etat, la langue de bois a disparu dans les médias officiels, les troubadours, les vautours et les aigris, qui nous ont tant fait mal, ont adopté un profil bas.
Et le plus important : pour la première fois dans notre Histoire, nous avons eu un président non candidat à sa propre succession. En mars 2007, nous assisterons à un spectacle digne des grandes Nations : Un président qui quitte le palais présidentiel, sans coup d’Etat, sans intrigues, et sans communiqué d’une junte militaire. Ce sera là , le grand signe de rupture avec toute une époque. L’enjeu réside là . Nous aurons réussi une alternance pacifique au sommet. Quelqu’il soit, l’essentiel chez le futur président, sera son idée de la Mauritanie, son ambition pour la Mauritanie et ce qu’il apportera à la Mauritanie. Dans ce sens, l’expérience concluante, la légitimité des urnes et l’incarnation de la rupture avec le passé, au-delà des randonnées carnavalesques et du look «travoltesque», seront les principaux atouts dans la conquête des cœurs des Mauritaniens . Isselmou Ould Moustapha
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