Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) vient de revendiquer par communiqué rendu public le 30 mars sa prise de contrôle de la ville de Kidal, soulignant qu’il poursuivra l’offensive sur deux autres capitales regionales de l’Azawad (Gao et Tombouctou).
Les sources ont évoqué l’occupation de Kidal suite à des attaques menées par le MNLA (Mouvement laïc) et les combattants « jihadistes» de Ansar Edine. Une alliance contre nature, entretenue dans divers milieux et toujours non confirmée.
En tout cas, le MNLA n’a pas parlé dans son communiqué publié le 30 mars sur ses supports médiatiques d’une quelconque alliance avec "Ansar Edine" dans la prise de Kidal.
Et "Ansar Edine" sans support de communication contrairement au MNLA, n’a pas publié un quelconque communiqué sur cette prise de Kidal .
Les propos attribués à "Ansar Edine" proviennent toujours de ces «téléphoneurs» anonymes, qui se revêlent à la fin, être de vrais farceurs.
Voici le communiqué officiel du MNLA sur la libération complète de la région de Kidal
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad a pris le contrôle de la ville de Kidal tôt ce matin vendredi 30/03/2012, après 48 heures de combats. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad, rappelle qu’il poursuivra l’offensive sur les deux autres capitales régionales de l’Azawad pour déloger l’administration malienne et son armée. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad informe que le drapeau flotte partout dans la ville et que la région entière de Kidal est désormais sous son contrôle. Bakaye Ag Hamed Ahamed Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias
RAPPEL Le Mali, théâtre dans les années 1990 d’une rébellion touareg avant de connaître une résurgence de cette rébellion de 2006 à 2009, est confronté depuis mi-janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
JANVIER 2012 - 17-18: Des rebelles touareg attaquent Ménaka, Aguelhok et Tessalit (nord-est). Les combats entre rebelles et armée font 47 morts, dont 45 rebelles (Défense). Premières actions de ce type depuis un accord ayant mis fin à la rébellion en 2009. Le 20, l’armée annonce avoir repris le contrôle des villes. Les assauts ont été menés par des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles. - 24: Le gouvernement affirme que des membres d’Aqmi et des rebelles touareg ont attaqué ensemble Aguelhok. C’est la première fois qu’il est officiellement fait état d’une connexion entre Aqmi et le MNLA, mouvement politico-militaire né fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg.
FEVRIER - 1er: Les rebelles touareg entrent dans Ménaka après le départ d’un détachement de l’armée (sources concordantes). - 2: Mini-réaménagement du gouvernement, avec la permutation des ministres de la Défense et de la Sécurité. - 8: La rébellion touareg affirme avoir pris Tinzawaten (nord-est), frontalière avec l’Algérie. Le 9, des hélicoptères de l’armée effectuent des frappes entre Kidal et Abéibara. - 24: Le MNLA dément tout lien avec Aqmi. - 26: Le ministre français des Affaires étrangères réaffirme à Bamako que la France est attachée "à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali", appelant au dialogue avec les rebelles.
MARS - 11: Les rebelles prennent Tessalit. - 15: Le président Touré accuse le MNLA de "crimes de guerres" à Aguelhok et confirme que "l’implication d’Aqmi est importante dans ce conflit, tout comme celle du groupe Ansar Dine". - 20: Le mouvement islamiste armé touareg Ansar Dine, créé par une figure des rébellions touareg des années 1990, Iyad Ag Ghali, affirme contrôler Tinzawaten, Tessalit, Aguelhok. - 22: Des soldats dirigés par le capitaine Amadou Sanogo annoncent avoir renversé le régime du président Touré, après plusieurs heures d’affrontements avec des loyalistes à Bamako, l’accusant d’incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes. Le 23, la rébellion annonce qu’elle poursuivra "son offensive" dans le Nord. - 25: Le chef d’une milice combattant aux côtés de l’armée dans le Nord et huit de ses compagnons tués par des rebelles touareg dans la région de Gao (sources concordantes). - 30: Les rebelles touareg s’emparent de la ville stratégique de Kidal . La junte juge la situation "critique" et appelle à un "soutien" extérieur.
Selon l’ONU, plus de 200.000 personnes ont fui les combats depuis mi-janvier dans le Nord et se sont refugiés dans les pays voisins du Mali.
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