Les 59 présumées jeunes "recrues" d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) arrêtées en septembre dans le nord du Niger étaient des "migrants" et ont été libérées, les autorités nigériennes qui ont évoqué "une bavure" à propos de la mort de leur chauffeur, tué par des soldats.
L’enquête des gendarmes a mis en évidence que ces jeunes ne sont pas des recrues d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), ils ne sont que de simples citoyens nigériens qui migraient vers l’Algérie voisine et ont tous été libérés", a affirmé à une source sécuritaire à Agadez, la grande ville du Nord, ayant requis l’anonymat. "Le chauffeur du camion qui les transportait, tué par des soldats, n’était pas non plus d’Aqmi: c’est une personne bien connue à Arlit", cité minière au nord d’Agadez, a-t-elle ajouté. "C’est un accident, une bavure", a reconnu sur Radio France Internationale le gouverneur d’Agadez, le colonel Garba Maïkido, sans plus de précision sur les circonstances de la mort du chauffeur. Vendredi 30 septembre, le gouverneur et plusieurs chefs militaires se sont rendus à Arlit pour "présenter leurs regrets et les condoléances des plus hautes autorités du pays" à la famille du défunt, a rapporté la radio publique nigérienne. Le 16 septembre, le ministère de la Défense avait annoncé qu’un soldat avait été tué, de même que "trois terroristes", lors d’un "accrochage" la veille avec des éléments d’Aqmi. L’armée avait alors annoncé qu’elle avait "récupéré 59 jeunes recrues (d’Aqmi) âgées de 19 à 20 ans" et tué des "terroristes".
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