La rédaction de Tahalil Hebdo a le regret d’annoncer à ses lecteurs, la disparition d’un grand maître du soufisme mauritanien. Mohameden Ould Tolba qui a passé toute sa vie tourné vers la face d’Allah et dont l’enseignement s’articulait autour de l’extinction dans le prophète vient, à l’aube du lundi 1er janvier 2007 qui correspond cette année, dans le calendrier musulman à l’une des journées du saint «Sacrifice», de quitter ce bas monde. Cette âme paisible qui a été, dans une stricte discrétion et une attachante humilité, à l’origine d’une œuvre des plus sublimes, s’en est allée, consentante et agrée, rejoindre son Créateur.
Guide spirituel d’une communauté des gens de l’esprit, ce grand maître a été le bâtisseur des cités lumineuses qui ont donné au pays, plusieurs générations d’érudits, de poètes, de professeurs et autres enseignants. De Eulb Adress où il s’attela depuis le début de la seconde moitie du siècle dernier à propager les vertus dont il était le dépositaire, jusqu’ à la fondation récente d’Al Mouhamedia située à une trentaine de kilomètres à l’Est de Boutilimit, le Grand maître a toujours enseigné à ses disciples que dans la recherche de l’ultime vérité, il faut avoir la patience comme monture et le contentement comme viatique. Suivant l’orientation de son Maître Cheikh Brahim Niass, il fera de «la science d’aimer le prophète» la discipline qui anime, jour et nuit, la vie de son entourage immédiat et qui provoque chez ses visiteurs une irrésistible envie d’extase mystique. Elevé par une bibliothèque, celle de son illustre Aïeul Lemrabott Ahmedou Vall, issue de la lignée « des quarante Généreux», ce maître de la confrérie Tijanya, s’appliquait , à lui même, le code moral de ses ancêtres dont l’article premier dispose «Ne jamais dire ce qui n’est pas convenable, ne jamais faire ce qui n’est pas convenable ». Il a été enterré , dans une ambiance spirituelle des plus grandioses, juste au pied du minaret de la Mosquée d’Al Mouhamedia qu’il a fondée et qui constitue, pour le Seigneur des Univers, une station de proximité . Nous appartenons à Allah et vers lui, nous reviendrons. La Rédaction
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