Bizarreries   
21/08/2010

Les dernières semaines auront Ă©tĂ© marquĂ© par des faits  sociaux  qui interpellent la conscience (s’il y en a) des Nouakchottois. Il y a d’abord, l’affaire très rĂ©cente  de ce jeune enseignant  qui a tuĂ© -Ă  Sebkha- son père de trois coups de couteaux alors que ce dernier priait, après une journĂ©e de jeĂ»ne.



Un odieux parricide ! Il y a ensuite,  l’histoire de cette  respectable bonne dame,  mère de 8 enfants (dont nous tairons le nom) qui a Ă©tĂ© retirĂ©e des eaux de l’ocĂ©an par des gendarmes  après une tentative de suicide.

SauvĂ©e in extremis de la mort ,  elle dira avoir envisagĂ© le suicide parce qu’elle ne « supportait plus la vue » du père de ses enfants .
La drĂ´le de scène de mĂ©nage se serait finalement rĂ©glĂ©e devant la justice par une rĂ©conciliation noyĂ©e dans les  larmes. On n’a pu savoir Ă  ce stade,  si la rĂ©conciliation Ă©tait sincère  Ă©vitant un risque de rĂ©cidive  ou si les larmes versĂ©es n’étaient autres que celles  de crocodiles.
Deuxième cas  social intĂ©ressant, celui d’une arnaque orchestrĂ©e par un commerçant filou contre l’un de ses collègues.

 Le filou qui travaille comme cambiste avait pris une somme dĂ©passant 3000 000 d’Um avec un commerçant en vue de les Ă©changer avec de l’Euro.

Puis notre filou est revenu raconter des balivernes du genre : « Alors que je marchais, une voiture s’est subitement garĂ©e  et des sĂ©nĂ©galais en sont sortis et m’ont volĂ© l’argent ».

L’acquéreur des devises n’a pas gobé l’histoire et est allé donc porter plainte devant la police (Arafatt 2). Mal lui en pris.

Le filou soutenu par sa tribu s’en est offusqué arguant qu’il est descendant d’une grande tribu "guerrière" et que la plaignant qui lui est "inférieur" car "marabout" devrait prendre cela en considération.

Après plusieurs jours de tensions marquĂ©es par des insultes contre le plaignant et sa tribu, ce dernier dut se rĂ©soudre Ă  accepter la moitiĂ© de son argent volĂ© et Ă  faire le deuil du  reste.
Troisième fait, plus amusant cette fois,  l’histoire de ce grand commis de l’Etat mariĂ© et père de plusieurs bouts de bois de Dieu qui a Ă©tĂ© pris en flagrant dĂ©lit d’ "activitĂ© sentimentale illĂ©gale" dans l’un des appartements meublĂ©s de Nouakchott. Et par qui ? Par le mari d’une jeune "gazelle" avec laquelle il s’était enfermĂ©, certainement pas pour s’adonner Ă  la vĂ©nĂ©ration du crĂ©ateur de l’Univers.
 Le mari flouĂ© qui aura rĂ©vĂ©lĂ© sa parfaite maĂ®trise du Kung-fu  a fait passer deux sales quarts heures aux tourtereaux.
Il y a   aussi  l’histoire de cet ex-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de ministère surpris  dans son bureau par son ministre «la main dans le sac» (il faut ĂŞtre poli, ramadan oblige !).  Puis celle d’un  conseiller de ministère surpris  une soirĂ©e sur le littoral  par des flics dans une posture assez dĂ©licate, oĂą  «la position Ă©tait ridicule et l’instant bref», comme disait Paul Valery.


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