La police de DubaĂŻ embarrasse le Mossad   
18/02/2010

Le système de sécurité de Dubaï, basé sur la surveillance électronique, a permis à la police de la ville-émirat de reconstituer le meurtre d’un cadre du Hamas et d’embarrasser des renseignements aussi redoutables que le Mossad israélien, estiment les spécialistes. Grâce à ses moyens de surveillance



la police de Dubaï a pu en moins d’un mois remonter la piste des meurtriers de Mahmoud al-Mabhouh, l’un des fondateurs de la branche militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, retrouvé mort le 20 janvier dans sa chambre d’hôtel, et d’en accuser ouvertement le Mossad. Ce résultat n’aurait pas été possible sans ces moyens, estime Riad Kahwaji, qui dirige l’Institute for Near East and Gulf Military Analysis de Dubaï. """"L’attention portée au maintien de l’ordre à Dubaï peut relever de la paranoïa mais c’est une paranoïa positive"""", dit ce spécialiste, estimant que l’émirat ne pouvait qu’opter pour le tout sécuritaire. Avec une population constituée à plus de 80% d’étrangers de plus de 200 nationalités et dix millions de touristes par an, Dubaï a mis en place un système de sécurité sophistiqué, indique M. Kahwaji. Les caméras de surveillance sont partout présentes et les moyens humains sont très conséquents. """"Avec les 203 nationalités présentes, imaginez le nombre d’interprètes"""" servant dans la police, ajoute ce spécialiste. Après les révélations sur les vrais-faux passeports européens utilisés par les membres du commando, le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan n’a cessé de louer la qualité de ses hommes et la """"stupidité"""" des exécutants qui ont laissé des traces partout où ils ont été dans la ville. Ibrahim Khayat, un autre spécialiste des questions de sécurité, n’hésiste pas à qualifier la police de Dubaï de l’""""une des meilleures du monde"""", d’autant plus que les """"moyens de surveillance sont utilisés comme un outil de protection et non d’atteinte à la liberté des personnes"""". Selon lui, """"le Mossad a négligé les capacités et les moyens technologiques de la police de Dubaï"""". Ce service, a-t-il ajouté, """"s’est fourvoyé en utilisant de vrais-faux passeports et provoqué une crise avec des pays européens"""". """"Le Mossad a probablement grillé une bonne partie de ses commandos, dont les photos et les empreintes digitales ont été utilisés sur les passeports"""", a encore estimé M. Khayat. Dans le passé, la police de Dubaï a montré sa capacité à résoudre, avec célérité, des crimes impliquant des étrangers comme dans le cas de la starlette libanaise Suzanne Tamim, poignardée dans son appartement en juillet 2008. Les services du général Khalfan ont pu retrouver en un temps record la trace de son tueur présumé, un homme de main d’un politicien et homme d’affaires égyptien, Talaat Moustafa, grâce à la trace de sa carte de crédit utilisée pour acheter l’arme du crime. L’homme d’affaires et son homme de main ont été jugés en Egypte et condamnés à mort dans un procès hautement médiatisé. Grâce aux caméras de surveillance, cette police a pu également reconstituer le meurtre de l’ex-chef tchétchène Soulim Iamadaïev, abattu par balle le 28 mars 2009 dans l’émirat. Deux des membres présumés du commando qui l’a exécuté, un Tadjik et un Iranien, sont aux mains de la justice de Dubaï qui a lancé un avis de recherche pour sept autres, des Russes, dont l’ancien vice-Premier ministre tchétchène, Adam Delimkhanov, et actuel député de la Douma (chambre basse du Parlement russe), accusé d’avoir commandité le meurtre.

 


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