Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) qui a revendiqué l’enlèvement des deux Canadiens et quatre Européens au Nord du Niger et du Mali, vient d’exiger, parmi les conditions à leur libération, que deux de ses membres Mauritaniens soient remis en liberté. C’est une source malienne qui l’a annoncé le 20 février à Bamako.
"Les deux Mauritaniens sont actuellement détenus dans «un pays de la bande sahélo-sahélienne", a ajouté la même source, sans donner leur identité ainsi que le nom du pays dans lequel ils sont détenus. Mais, selon des sources bien informées, il pourrait s’agir de deux mauritaniens proches d’AQMI : Tiyeb Ould Sidi Ali (photo) et Hamada Ould Mohamed Khayrou détenus au Mali depuis le milieu de l’année 2008 lesquels devaient être libérés dans le cadre de la «transaction» menée autour de deux otages autrichiens kidnappés en fevrier 2008 au sud de la Tunisie et liberés par AQMI, en octobre 2008 au nord du Mali. Plusieurs dizaines de jeunes mauritaniens également liés à la même organisation sont depuis mai 2008 en détention en Mauritanie après le démantemenet de l’organisation salafiste-jihadiste : «Ansar Allah El Mourabitoune Vi Biladi Chinguitt». Le Canada dont sont originaires deux des otages a sollicité l’aide de plusieurs pays, dont le Mali, afin d’obtenir la libération de Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, et de son collègue Louis Gay, disparus à la mi-décembre 2008 au Niger. Quatre touristes européens ont également été enlevés, le 22 janvier 2009, dans la zone frontalière Mali-Niger. «Nous sommes heureux de transmettre à la nation islamique la bonne nouvelle du succès des moujahidine dans la réalisation de deux opérations de qualité au Niger", a déclaré le 18 février sur Al Jazeera le porte-parole d’AQMI, "Saleh Abou Mohammed" de son vrai nom: Saleh El Ghassimi. Ce porte-parole d’AQMI avait indiqué que son organisation "se réservait le droit de traiter les six captifs conformément à la Charia islamique", dans une menace probable de les exécuter si les exigences du groupe n’étaient pas satisfaites.
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