Le maire mauritanien de la commune de Bassiknou (Hodh charghi) a été indexé et surtout lynché par la presse malienne pour une «complicité» présumée, dans l’attaque de la localité malienne de Nampala le 20 décembre dernier, par des rebelles Touaregs. Attaque, qui avait fait 20 victimes, parmi lesquelles, des Touaregs et Arabes maliens, avait indiqué le président Malien, Toumani Touré.
Nampala est située à 20 kilomètres de la frontière mauritanienne avec le Mali. Dans son édition du 24 décembre, le «Soir de Bamako » cite des «témoignages recueillis auprès de la population de la frontière mauritanienne qui indiquent avoir vu Mohamed ag Mahmoud, maire de Bassiknou, avec Bahangba» (photo). Le «Soir de Bamako » cite cependant d’autres sources affirmant « ne pas pouvoir imaginer qu’il (le maire de Bassiknou) peut comploter contre ses frères (maliens)». Un autre média «Le Malien» du 30 décembre, revient lui, sur des témoignages selon lesquels «le maire de Bassiknou a accueilli chez lui les bandits armés, a soigné leurs blessés et enterré leurs morts».
Ce journal s’aventure à lier cette «information» à des represailles vis-à -vis de la position du Mali qui ne reconnaît pas le coup d’Etat survenu le 6 août en Mauritanie. D’autres journaux maliens ont avancé de graves (et surtout grotesques) acusations contre le maire de Bassiknou.
En dépit de ces accusations rejetées d’ailleurs, par les internautes maliens dans le portail «Maliweb» (l’équivalent malien, de notre CRIDEM), «L’Indépendant» un autre journal malien souligne une parfaite collaboration militaire mauritano-malienne dans la traque des «bandits armés» (allusion au groupe de Bahanga), qui a fait que ces derniers sont maintenant «pris en tenaille», précise cette source.
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