Isselmou Ould Abdel Kader (Administrateur, ancien gouverneur des régions du Hodh Charghi du Trarza et du Tiris Zemmour et ancien ministre en charge du Commerce, puis de la Santé), poursuivi par la junte au pouvoir par un coup d’Etat militaire pour des propos tenus sur le Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BASEP) au cours d’une récente émission télévisée, n’a pas été finalement présenté, comme prévu, le 22 octobre au parquet.
L’audition de Ould Abdel Kader s’est achevée le 21 octobre au soir et il est toujours en garde à vue au niveau de la Brigade de Gendarmerie Mixte de Nouakchott. Un «complément d’enquête» a été entamé la soirée du 21 octobre avec le directeur général de la Télévision au moment de l’émission et l’animateur de celle-ci, qui ont été relâchés aussitôt, alors que l’invité de l’émission était maintenu en détention. «Les propos et opinions exprimés dans un journal ou dans une émission engagent la responsabilité de leurs auteurs, mais aussi celles, des responsables de medias qui leur ont servi de support» indique un avocat très au fait de la loi sur la Presse. Dans le cadre du «complément d’enquête» les invités de l’émission controversée vont également être entendus. Parmi eux, Cheikhna Ould Nenni, Boumedienne Ould Bate et M Ould Legleib. «Diffamer les corps constitués est grave, mais mentir, pratiquer «on live» l’hypocrisie et la langue de bois, constituent également une insulte à la dignité des téléspectateurs», souligne un observateur qui a suivi l’émission. Devant les limiers de la brigade mixte, Isselmou Ould Abdel Kader a maintenu, -selon une source bien informée- ses propos tenus au cours de l’émission et donné davantage de détails. Il reste maintenant à la gendarmerie et la justice de vérifier -dans l’impartialité- la véracité des propos, pour lesquels, Ould Abdel Kader est poursuivi.
|