Mauritanie : Création d’un Conseil Supérieur d’Amélioration du Climat des affaires en Mauritanie   
10/02/2019

Le gouvernement Mauritanien a décidé au cours du Conseil des ministres de ce jeudi 07 février de promulguer un Projet de décret portant création du Conseil Supérieur d’Amélioration du Climat des affaires en Mauritanie.



Dans une conférence de presse consacrée en partie à ce sujet, Mr Moktar Ould Diaye, le ministre de l’économie et des finances est revenu sur les attributions, la composition et le fonctionnement dudit conseil.

Selon Mr Diaye, le gouvernement planche depuis un certain temps, sur instructions du Président de la République sur l’exécution d’une feuille de route pour améliorer le climat des affaires. « Il s’agit d’une préoccupation principale que le gouvernement considère comme une des tâches essentielles qu’il s’attache à accomplir chaque année. »


Il a ajouté que cette orientation a permis des améliorations importantes au niveau des procédures et notamment pour faciliter les choses sur tous les plans, ce qui ne manquera pas de faire gagner du temps et de l’argent, dans un climat marqué par la transparence et la justice entre tous.

Moctar Ould Diaye a relevé que la création de ce conseil correspondait à une des doléances fondamentales du secteur privé afin de favoriser l’amélioration du secteur des affaires et la coordination entre le gouvernement et ce secteur.

Il a encore annoncé que ce conseil se réunira 4 fois par an et supervisera chaque année l’élaboration et la mise en œuvre de la feuille de route et sera l’instance qui veillera à lever les obstacles de manière à faire en sorte que le pays demeure attractif pour les investissements extérieurs directs.

Le Ministre a précisé que le conseil sera présidé par le Premier Ministre et comprendra des représentants de tous les départements concernés de près ou de loin par le secteur privé comme les Ministères de la justice ; de l’économie et des finances ; du pétrole, de l’énergie et des mines ; des pêches et de l’économie maritime ; du commerce, de l’industrie et du tourisme ; de la formation professionnelle ; de l’habitat, de l’urbanisme ; du développement rural, de la Banque centrale de Mauritanie ; de l’Autorité de la Zone Franche de Nouadhibou et le Président du patronat Mauritanien.

Notons que depuis quelques années, des progrès ont été enregistrées sur ce plan et la Mauritanie a excellé dans le classement Doing Business pour la 3e année consécutive.

En effet, au niveau de cette publication phare du Groupe de la Banque mondiale, qu’est le Doing Business, la Mauritanie est sortie du lot et continue de prospérer en tant que réformateur majeur en matière de climat de l’investissement. Le pays, qui avait déjà été mis en avant dans l’édition de 2016 parmi les 10 premiers réformateurs mondiaux, surpasse désormais la moyenne régionale dans le rapport 2018.

L’année dernière, la Mauritanie a fait un bond impressionnant de 10 places dans le classement grâce à une série de réformes globales de son environnement des affaires mises en œuvre par le gouvernement depuis 2014. De plus, depuis 2018, la Mauritanie vient de dépasser la moyenne régionale en termes de distance à la frontière (DTF), passant de 47,21 à 50,88.

Au cours des trois dernières années, le pays a mis en place 12 réformes majeures concernant le démarrage d’une entreprise, l’accès

au crédit, le commerce transfrontalier, le paiement des impôts et l’enregistrement des biens. Et cinq nouvelles réformes viennent d’être adoptées depuis le début de l’année.

Le gouvernement a apporté des changements substantiels aux cadres réglementaires locaux, notamment en combinant de multiples procédures d’enregistrement, en augmentant la transparence du registre foncier, en lançant une série de mesures au port de Nouakchott pour rationaliser les processus et en publiant tous les jugements d’affaires commerciales sur les sites internet des tribunaux afin de les rendre accessibles au public.

Mokhtar Ould Diaye, a souligné l’engagement continu de la Mauritanie à améliorer la compétitivité du pays, « malgré cette réussite et les progrès réalisés, nous ne nous reposerons pas sur nos lauriers parce que le plus difficile n’est pas d’atteindre le sommet mais plutôt de maintenir notre position.  Notre objectif à court terme est d’être parmi les 100 meilleurs pays au monde en ayant un climat des affaires vraiment propice à l’investissement ».Les progrès réalisés par la Mauritanie ne sont pas seulement le résultat de réformes récentes, mais plutôt d’un changement dans l’économie et le secteur public. Pour que le pays atteigne l’objectif ambitieux du ministre, la prochaine étape essentielle est d’identifier et de cibler soigneusement les goulets d’étranglement les plus urgents, en particulier dans le secteur privé formel dont la croissance a été historiquement freinée en Mauritanie.

C’est ce à quoi devrait s’atteler le Conseil Supérieur d’Amélioration du Climat des affaires, qui viennent d’être créé.

Lakoom Info 


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