Un mois de mars très sanglant au Sahel   
15/04/2017

1- Deux commissariats attaqués le 28 février dans la province du Soum, (Nord du Burkina Faso) à Tongomayel et Baraboulé par un groupe armé islamiste « Ansarul Islam » du Burkinabè Malam Ibrahim Dicko. Ce groupe armé avait tué 12 soldats à Nassoumbou, le 16 décembre 2016.

2- Iyad Ag Ghaly annonce dans une vidéo diffusée le 2 mars la fusion de son organisation «Ansardine» avec «Al- Mourabitoun» de Belmokhtar et «l’Emirat du Sahara» d’Aqmi de Yahya Abou El Hemmam au sein d’une nouvelle organisation: "Nosrat al-Islam Wal Mouslimine" :(Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans) . Il apparaît dans la vidéo –comme dans un séminaire- avec quatre chefs jihadistes: Amadou Koufa, le chef peulh des "Katibas du Macina", Hacen Al-Ansari , Yahya Abou El Hemmam et Abou Abderrahmane Sanhaji, tous, d’Aqmi-A Mourabitoun. "Nosrat al-Islam Wal Mouslimine" a prêté allégeance à Droukdel, émir d’Aqmi en Algérie, à Ayman al-Zawahiri, chef d’Al-Qaïda et au Mollah des Talibans en Afghanistan.
 Ce dĂ©veloppement est intervenu dans un contexte marquĂ© par :
 -Le dĂ©but de mise en Ĺ“uvre des clauses de l’accord de paix au Mali (autoritĂ©s intĂ©rimaires et MOC) qui ont calmĂ© la rĂ©bellion nationaliste mais qui ne sont pas du goĂ»t de l’insurrection islamiste.
-La concurrence livrée aux groupes d’AlQaida par de nouveaux groupes affiliés de l’EI, au Mali, au Burkina et en Algérie.
-La pression de la force Barkhane et de la Minusma. -La naissance en cours d’une force conjointe des pays du G5-Sahel. Mais cette fusion serait, aussi, dit-on, un signe de faiblesse et une recherche de la force à travers le regroupement.
3- Un directeur d’école et un villageois abattus le 3 mars par des jihadistes à Kourfayel (province du Soum- Burkina)
 4- 10 militaires maliens tuĂ©s le 5 mars au cours d’une attaque contre la base de Boulikessi localitĂ© malienne frontalière du Soum et de l’Oudalan au Burkina Faso . Attaque revendiquĂ©e le 9 mars par le "Groupe de soutien Ă  l’islam et aux musulmans"
5- Deux soldats maliens et deux civils tués le 13 mars au cours d’une attaque menée dans les environs du village de Fafa , près de la frontière avec le Niger 6 - Au moins dix personnes tuées le 23 mars dans des violences dans le centre du Mali entre des peulhs et des bambaras. En février 2017, des violences similaires avaient fait au moins 20 morts et des centaines de déplacés dans la même région.
7- Trois soldats maliens tués et quatre autres blessés le 27 mars à Almoustarat à 150 km au nord de Gao, au cours d’une attaque. Et des attaques de la même nature signalées à la même période à Djenné et Boni dans la région de Mopti ainsi qu’à Ouélessebougou dans la région de Sikasso et à 300 km de Bamako. Bilans inconnus!
 8- Attaque menĂ©e le 29 mars par le Groupe de Soutien Ă  l’Islam et aux Musulmans) contre l’armĂ©e malienne, de nouveau, Ă  Boulikessi, occasionnant la mort de deux gendarmes et d’un civil maliens.
IOMS

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