Reporters sans frontières (RSF), une organisation internationale de défense de la liberté de presse, a réagi à l’incarcération, par la justice mauritanienne, de deux journalistes d’Al Houriya et condamné l’arrestation, le 21 juillet 2008, de Mohamed Ould Abdelatif et Mohamed Nema Oumar, respectivement journaliste et directeur de publication de l’hebdomadaire privé arabophone «Al-Houriya».
«L’incarcération systématique de journalistes impliqués dans des affaires de presse doit cesser» a indiqué RSF qui appelle la justice mauritanienne à «appliquer des réponses mesurées» concernant les poursuites pour diffamation, en laissant d’abord «l’organe de régulation des médias faire son travail ». L’hebdomadaire Al Houriya, avait publié un article affirmant que les juges avaient reçu un énorme montant pour remettre en liberté un homme d’affaires et un officier de policier accusés de trafic de drogue. Mohamed Ould Abdelatif a écrit que les trois juges auraient reçu 25 millions d’ouguiyas de la part d’un avocat de la défense. Il a ensuite affirmé que les trois juges "sont connus pour leur grande expérience en matière de corruption". Les juges ont rejeté les accusations et engagé des poursuites contre les journalistes pour diffamation.
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