Les résultats du conseil des ministres ont été commentés jeudi après-midi à Nouakchott par des membres du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe. Il s’agit des ministres de la culture et de l’artisanat, Porte-parole du gouvernement, de la santé ...
... et de l’agriculture. Intervenant en premier lieu, de la culture et de l’artisanat, Porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh a indiqué que le conseil des ministres a examiné et adopté des projets de loi et de décrets ainsi que des communications, dont le projet de loi relatif à la santé de la reproduction et la communication relative à la promotion et au développement de la Filière Maraichère, en plus du projet de décret portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé: l’Institut Mauritanien de Recherche et de Formation en Matière du Patrimoine et de la Culture et fixant les règles de son organisation et fonctionnement. Il a ajouté que le présent projet de décret propose la fusion de l’Institut Mauritanien de Recherche et de Formation en Matière du Patrimoine et l’Institut Mauritanien de Musique et des Beaux Arts et du Spectacle en un seul établissement public dénommé " Institut Mauritanien de Recherche et de Formation en Matière du Patrimoine et de la Culture ". Abordant l’intérêt de la formation professionnelle dans le domaine du patrimoine et de la culture, le ministre a souligné que celle-ci requiert une importance capitale au regard du nombre considérable des citoyens qui les exercent et de leur passion pour le théâtre, le montage, la photographie et le cinéma ainsi que pour la réhabilitation des manuscrits, la création de musées, l’entretien et la restauration des objets archéologiques. Et d’ajouter que cette mesure a le double avantage de favoriser la mise en place d’une stratégie de formation cohérente dans les domaines de la culture et du patrimoine, d’une part, et d’éviter la dispersion des efforts dans le domaine, d’autre part. Au plan de l’emploi, le porte-parole du gouvernement a souligné que l’institut permettra d’absorber le chômage et de donner l’opportunité d’initiation aux jeunes qui n’ont pu acquérir une formation universitaire dans ces spécialités, notant que son département s’attèlera à la redynamisation de son action dans le domaine de la formation et de la recherche avec le soutien de certains partenaires comme l’Egypte, la Tunisie et d’autres pays pour la rendre plus efficace et plus effective. Répondant à une question relative au dialogue national inclusif en cours et la polémique suscitée par le 3ème mandat, le ministre a rappelé qu’il a été appelé dialogue inclusif en raison de la globalité des questions débattues et de la possibilité pour chaque personne d’évoquer le sujet qu’il veut. ’’Il n y a pas de limite des sujets à soulever et certains sont allés même jusqu’à proposer la division de la Mauritanie, voire plusieurs sujets interdits et malgré tout cela le dialogue reste ouvert et toute personne peut y adhérer jusqu’au dernier jour’’, a-t-il, souligné. Il a ajouté que les questions des mandats présidentiels et le changement de l’âge des candidats sont des questions qui ne doivent pas déranger ou fâcher, surtout, qu’elles n’ont jamais été appliquées dans le pays. ’’Les mandats étaient toujours ouverts avant la phase transitoire à laquelle les responsables ont ajouté beaucoup et enlevé bien de choses et le Président qui a suit cette la transition est parti avant la fin de son mandat et l’actuel, le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a encore devant lui 3années avant la fin de son second mandat, a-t-il, souligné. Et d’ajouter que les mandats sont peu connues et personne ne doit être gênée par des appels à leur révision ou leur suppression comme d’autre sujets exposés à la discussion, tout en privilégiant l’intérêt de la Mauritanie. ’’Nous nous ne sommes pas concernés par la limite des mandants, car les parlementaires occupent leurs postes jusqu’à leur décès et c’est le cas pour les présidents des partis politiques et les maires. Je ne sais pas s’il existe chez nous des mécanismes d’application des mandats et de leurs institutions et au sujet de ce que j’appelle " la chanson immunisant les articles’’, je souligne que rien ne doit rester à l’abri de la volonté du peuple, seul habilité à créer la constitution et l’unique capable de l’annuler, car la volonté du peuple est au dessus de la constitution, du fait que c’est lui qui est à l’origine de son adoption’’, a-t-il conclu. Lui succédant, le ministre de la santé, Pr. Kane Boubacar a indiqué le concept ’’ santé reproductive’’, concerne toute la famille, laquelle est constituée du père, de la mère et des enfants, d’où l’idée de protection du foyer avant le mariage, pour préserver la santé des enfants et de la femme, en particulier contre des maladies comme le cancer des seins, à titre d’exemple. Partant de ce constat, nous devons connaître comment protéger les enfants à travers le vaccin contre les maladies répandues a-t-il dit, rappelant qu’avant le mariage, il est indispensable d’identifier la situation sanitaire de la femme et de l’homme. Pour sa part, la ministre de l’agriculture, Mme Lamina Mint Moma, a déclaré avoir présenté une communication relative à l’état des lieux de la filière maraîchère et les mesures à prendre à court et à moyen terme en vue de renforcer davantage le niveau de couverture des besoins nationaux en produits maraîchers. Notre pays dispose de zones environnementales différentes, lesquelles dotées de moyens hydrauliques, peuvent devenir des zones maraîchères prometteuses, surtout avec l’existence de zones irriguées et semi urbaines comme Nouakchott et les capitales des wilayas ainsi que les zones oasiennes et de crue, a-t-elle ajouté. Elle a ajouté que le programme adopté par le département sera réalisé à court et moyen termes pour développer la filière maraîchère, bien que jusqu’à présent, il n’existe pas de statistiques sûres ni sur les aires maraîchères effectivement cultivées, ni sur leur rendement prévisionnel. ’’Le ministère a entrepris avec les organisations professionnelles des producteurs maraîchers au niveau des grandes zones, la production des légumes à l’échelle nationale, en fixant une superficie estimée à 5.600 ha’’, a-t-elle conclu.
AMI
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