Appel à l’opinion nationale et internationale   
29/04/2008

L’opinion nationale et internationale a certainement suivi les derniers rebondissements du scandale des films pornographiques tournés à la prison civile de Nouakchott, révélé en 2005, dans l’art du métier et de la profession journalistique, l’esprit déontologique et juridique par notre journal "Points Chauds".



Malheureusement, aujourd’hui, après 3 ans de la date de révélation de ce scandale, et après les enquêtes diligentées par le juge d’instruction du 2e cabinet à l’époque Jamal Ould Hamza, et qui avait confirmé le fondement et l’exactitude des révélations rapportées par notre parution, on est toujours poursuivi du chef d’accusation portant "non information des autorités avant publication".
Une accusation que ni la loi régissant la liberté de presse de 1991, ni l’ordonnance relative à la réforme de la presse de 2006 ne définissent comme violation ou passible de poursuite.
A ce titre, nous informons l’opinion publique que la direction du journal "Points Chauds" a exprimé son étonnement face à la procédure engagée par le parquet portant traduction de notre Directeur Moulaye Najim Ould Moulaye Zeine devant la cour, sans se conformer au minimum des droits garantis par la constitution, dont celui de comparaître devant un tribunal, avec l’assistance de ses avocats, en conformité avec les lois qui régissent la profession.

A cette occasion, l’équipe de "Points Chauds", informe le public –qui en sait d’ailleurs quelque chose- que tout cet acharnement sur la direction du journal, est dû à un article d’analyse, publié dans notre dernière édition N°97, 24 heures avant que des mains tentaculaires qui détiennent en otage aujourd’hui le pouvoir judiciaire, ne donnent les ordres de sa convocation. Une interpellation qui a été faite tardivement dans la nuit, à la suite de laquelle ; notre Directeur s’est présenté le lendemain au parquet pour s’être vu traduit devant le Président de la Correctionnelle sans qu’il ne bénéficie de l’assistance de ses avocats.

Aujourd’hui, cette manœuvre montre qu’il y a des lignes rouges pour la liberté de presse dans notre pays à ne pas enfreindre, au risque d’être poursuivi en justice par tous les moyens.

Comme ils n’ont pas pu convoquer le concerné pour un article d’analyse, ils se sont contentés à des manœuvres arbitraires et donc à déterrer le dossier en dormance du scandale de la prison civile de Nouakchott.

Rappelons ici, que notre journal a constamment appelé les autorités judiciaires à l’épuisement du dossier de la prison civile de Nouakchott et de rendre justice à qui de droit. Le statut de bénéficiaire de liberté provisoire et d’innocent de notre Directeur, nous a toujours conduit à interpeller la justice pour ne pas laisser le dossier traîner dans les tiroirs. Chose qui ne pouvait qu’être fortement préjudiciable pour notre édition et pour notre Directeur.

On n’admettait pas également dans ce dossier d’être aligné pour les faits incriminés au même degré que le producteur et le réalisateur des films pornographiques de la prison civile de Nouakchott, comme on a toujours insisté pour que notre jugement soit effectué selon les lois judiciaires qui régissent la presse.

Il est aussi à se demander comment notre confrère Abdel Fatah du quotidien Al-Aghsa écope un verdit pour dénonciation calomnieuse donc fausse; alors que notre Directeur se voit reprocher le fait de ne pas avoir dénoncé. Autrement dit, comment ce qui a été publié par le quotidien Al-Aqhsa avait été considéré comme une dénonciation, alors que ce qui a été publié par "Points Chauds" ne l’est pas.

A cette occasion donc, nous interpellons toutes les bonnes volontés pour être prêtes le 13 mai prochain, pour s’élever avec Elles-mêmes et avec nous, les mesures prises à l’encontre de "Points Chauds", étant des mesures qui la visent dans sa totalité en premier.

En effet, ces mesures sont de nature à circonscrire le domaine de la profession journalistique et à terroriser des professionnels d’un 4e pouvoir avant-gardiste dont les acteurs exercent leurs métiers en parfait respect des lois en vigueur.

Nous lançons un appel à toutes les organisations de Défense de la liberté de presse et des Droits de l’Homme à condamner vigoureusement cette attitude visant à porter préjudice à un journal qui refuse la mainmise d’un pouvoir et qui a toujours œuvré dans le cadre de sa mission à conscientiser l’opinion publique et à l’informer des affaires qui la concernent en toute honnêteté et conformité de la loi en vigueur.

Nous demandons aux organisations internationales de dénoncer les atteintes liberté de la presse, malgré les "rapports payés", dont l’objectif final est toujours de mystifier les faits et pour donner une image flagorneuse de la liberté de la presse qui n’est pas celle qui existe réellement où le clientélisme, le favoritisme ont toujours primé dans les relations entre la presse et le pouvoir actuel.

La Direction de Publication du Journal Points Chauds


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