Fin de l’enquête préliminaire sur les meurtres des français: Les prévenus déférés et écroués   
07/02/2008

La police a présenté dimanche 3 février devant le procureur  de Nouakchott 13 prévenus (dont 4 déferrés par coutumace), tous soupçonnés d’être  impliqués dans les meurtres des touristes français commis le 24 décembre à Aleg. Trois suspects ont été inculpés de  meurtre avec préméditation et d’agression terroriste ainsi que  d’appartenance à une organisation terroriste.



Ces trois prévenus  sont Sidi Ould Sidna, dit «Abou Jendel», Mohamed Ould Sidi Chabarnoux dit «Abou Mouslim», arrêtés le 11 janvier dans un hôtel en Guinée-bissau, ainsi que Maarouve Ould Heiba, toujours en fuite et qui aurait déjà regagné les camps d’AlQaida au Maghreb Islamique au nord du Mali. Ces trois prévenus  sont accusés d’avoir directement commis le meurtre des quatre français, selon le juge Ahmed Ould Abdalla, substitut du procureur de la République prés du  Tribunal de Nouakchott. Ils risquent la peine de mort s’ils sont reconnus coupables de meurtre. Selon la police, «Abou Jendel» et «Abou Mouslim»,  ont reconnu leur participation aux meurtres des français  lors de leurs interrogatoires. Cinq autres suspects  ont été inculpés soit  de participation à une organisation terroriste en vue de mener des actes terroristes ou comme c’est le cas de Moustapha Ould Abdel Kader alias «Abu Said»  d’avoir porté assistance aux meurtriers des touristes français. Un suspect  a été inculpé de falsification de documents tan disque que  quatre autres ont été libérés faute de preuves.  «Abou Jendel» et «Abou Mouslim», ont été déférés en même temps que trois suspects accusés de collaboration avec eux et qui, comme eux, avaient été arrêtés le 11 janvier à Bissau. Le procureur de Nouakchott a requis des mandats de dépôt contre deux suspects accusés de complicité: Mohamed Lemine Ould  Mohamed Salem alias «Al Majlissi» et Brahim Ould Ahmed, arrêtés à Nouakchott dans le cadre de l’enquête. Ces quatre prévenus  ont été renvoyés devant un juge d’instruction.
Le procureur a libéré "pour manque de preuves", quatre suspects et il a demandé au juge d’instruction de se prononcer sur le cas d’un autre suspect, accusé d’usage de faux (falsification de carte grise de véhicule). Huit chefs d’accusation  ont été retenus par le procureur de Nouakchott contre Mohamed Ould  Sidi Chabarnoux et  Sidi Ould Sidna, ainsi que contre le troisième tueur présumé, Maarouve, toujours en cavale. Ce trio est  entre autres accusé d’"appartenance à une association de malfaiteurs dans le but de tuer, détruire et attenter de façon préméditée à la vie de personnes", d’"utilisation du territoire national pour actes terroristes contre des citoyens d’un pays étranger" et de "port et usage d’armes de façon non autorisée". Cinq autres prévenus, dont «Al Majlissi» et Brahim Ould Ahmed, ont été accusés d’"appartenance à une association constituée pour mener des actes de terrorisme, fournir une aide matérielle et des moyens pour cacher des terroristes et rendre des services à des membres d’une association de malfaiteurs". Le procureur de Nouakchott a en outre demandé au juge d’instruction de lancer des mandats d’arrêt internationaux contre quatre suspects  toujours en fuite, parmi lesquels,  le troisième tueur présumé : Maarouve Ould Heiba.
Ces quatre fugitifs ont été déférés par contumace. Ils étaient comptés parmi les 13 prévenus  présentés au parquet, le 3 février.


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