«Le secteur du développement rural miné la pagaille en 2009 a connu une dynamique multiforme en termes d’aménagements, de protection des cultures, de préservation du cheptel, de sécurité foncière, de mesures incitatives et d’initiation de projets structurants»...
..a indiqué le ministre mauritanien du développement rural.
«Avant 2009, le barrage de Foum Gleita était inexploité, la ferme de M’Pourié négligée, la vaccination touchait 900.000 têtes de bétail et il n’avait pas de projet de transformation de la production animale», a déclaré Brahim Ould Mbareck Ould Mohamed El Moctar ministre du développement rural qui s’exprimait dans une émission de la Télévision publique «El Mauritaniya».
«Les surfaces aménagées pour l’irrigué sont passées de 12.000 ha en 2009 à 45.000 ha en 2014 et la production du riz est aujourd’hui de 110.000 T et couvre les 65% des besoins nationaux» a précisé le ministre, ajoutant qu’au niveau du pluvial, 66 barrages ont été réaménagés pour assurer la protection de 50.000 ha, parallèlement à l’aménagement en cours de 25.000 ha.
Ould Mohamed El Moctar a défendu le bilan de son département évoquant une hausse de la vaccination du cheptel avec 1.450.000 têtes de bétail traités, une hausse de 37% dans la pratique de l’insémination artificielle, le lancement d’une usine de production de lait qui sera opérationnelle fin 2015 à Nema, l’opérationnalisation également en 2015 d’un contrat de fourniture des besoins nationaux en poulets, l’amélioration de la production maraichère avec 400 Tonnes en 2014, la baisse du taux d’intérêt du crédit agricole qui est descendu à 6% au lieu de 14% avant 2009, la baisse du prix de l’urée et la hausse du prix du kilogramme du Paddy, qui est passé de 40 UM à 103 UM afin d’encourager les producteurs de riz.
«Le Gouvernement ne peut pas se substituer aux agriculteurs du semis à la commercialisation, comme certains peuvent le vouloir » a-t-il néanmoins prévenu en allusion à des soubresauts liés au manque de moissonneuses soulevé par certains producteurs au niveau de la ferme de M’Pourié .
Prié de rassurer sur la situation agropastorale à la veille d’un hivernage 2014 plutôt inquiétant, ainsi que sur l’état d’avancement des projets d’introduction -depuis quelques années- des cultures du blé et du sucre, le ministre a indiqué que la pluviométrie est satisfaisante au Guidimagha, au sud de l’Assaba, au Gorgol, mai reste déficitaire, dans le reste du pays ; soulignant que les aliments de bétail sont disponibles dans plusieurs départements du Hodh Charghi, avec le Rakel à 2000UM le sac de 50 Kgs et le Blé à 4000UM le sac du même poids .
S’agissant du sucre «un projet de 420 millions de dollars » a-t-il précisé, « la production débutera en novembre 2016 », sans autres explications pourtant très attendues. Concernant le blé, les Mauritaniens doivent patienter. C’est à l’horizon 2020-2025 que le ministre table sur une production couvrant les «60 % des besoins».
Interrogé sur la limite dans le temps du maintien du projet Emel- un programme de subvention des produits alimentaires pour pauvres- ainsi que sur la hausse du prix des viandes rouges le ministre a répondu que le gouvernement s’inscrit dans une dynamique d’augmentation de la production avec un financement adéquat, une politique d’aménagements continue , la mécanisation, l’assainissement foncier, l’assurance agricole, la diversification, la maitrise des barrages et le partenariat notamment avec le groupe Rajhi, qui font qu’il peut s’attendre à une meilleure couverture des besoins. Il a imputé la hausse du prix des viandes rouges à « une forte demande venant du Mali ainsi qu’à la multiplication des intermédiaires», situation que le Gouvernement compte atténuer grâce à «une offre de substitution notamment avec le poulet et le poisson». IOMS
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