Le Gouvernement ne peut pas se substituer aux agriculteurs (Ministre)   
25/07/2014

«Le secteur du dĂ©veloppement rural  minĂ©  la pagaille  en 2009 a connu une dynamique multiforme en termes d’amĂ©nagements, de protection des cultures, de prĂ©servation du cheptel, de sĂ©curitĂ© foncière, de mesures incitatives et d’initiation de projets structurants»...



..a indiquĂ© le  ministre mauritanien du dĂ©veloppement rural.

«Avant 2009, le barrage de Foum Gleita Ă©tait inexploitĂ©,  la ferme de M’PouriĂ© nĂ©gligĂ©e,  la vaccination touchait 900.000 tĂŞtes de bĂ©tail et il n’avait pas de projet de  transformation de la production  animale»,   a dĂ©clarĂ©  Brahim Ould Mbareck Ould Mohamed El Moctar ministre du dĂ©veloppement rural  qui s’exprimait dans une Ă©mission de la TĂ©lĂ©vision publique «El Mauritaniya».

«Les surfaces amĂ©nagĂ©es pour l’irriguĂ© sont passĂ©es de 12.000 ha en 2009 Ă  45.000 ha en 2014  et la production du riz est aujourd’hui de 110.000 T et couvre les 65% des besoins nationaux» a prĂ©cisĂ© le ministre, ajoutant qu’au niveau du pluvial,  66  barrages ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s pour assurer la protection de 50.000 ha, parallèlement Ă  l’amĂ©nagement en cours de 25.000 ha.

Ould Mohamed El Moctar a dĂ©fendu le bilan de son dĂ©partement  Ă©voquant  une  hausse de la vaccination du cheptel avec 1.450.000 tĂŞtes de bĂ©tail traitĂ©s,  une hausse de 37% dans la pratique de  l’insĂ©mination artificielle,  le lancement  d’une usine de production de lait qui sera opĂ©rationnelle fin 2015 Ă  Nema,  l’opĂ©rationnalisation Ă©galement en 2015 d’un contrat de fourniture des besoins nationaux en poulets,  l’amĂ©lioration de la production maraichère avec  400 Tonnes en 2014, la baisse du taux d’intĂ©rĂŞt du crĂ©dit agricole qui est descendu  Ă  6% au lieu de 14% avant 2009,   la baisse du prix de l’urĂ©e  et la hausse du prix du  kilogramme du Paddy,  qui est passĂ© de 40 UM Ă  103 UM afin d’encourager les producteurs de riz.

«Le Gouvernement ne peut pas se substituer aux agriculteurs du semis Ă  la commercialisation,  comme certains peuvent le vouloir » a-t-il nĂ©anmoins prĂ©venu en allusion Ă  des  soubresauts liĂ©s au manque de  moissonneuses soulevĂ© par certains producteurs  au niveau de la ferme de M’PouriĂ© .

PriĂ© de rassurer sur la situation agropastorale Ă  la veille d’un hivernage 2014 plutĂ´t inquiĂ©tant, ainsi que  sur l’état d’avancement des projets d’introduction -depuis quelques annĂ©es- des cultures du blĂ© et du sucre,  le ministre a indiquĂ© que la pluviomĂ©trie est satisfaisante au Guidimagha, au sud de l’Assaba,  au Gorgol, mai reste  dĂ©ficitaire, dans le reste du pays ;  soulignant que les aliments de bĂ©tail sont disponibles dans plusieurs dĂ©partements du Hodh Charghi,  avec le  Rakel Ă  2000UM le sac de 50 Kgs et le BlĂ© Ă  4000UM le sac du mĂŞme poids .

S’agissant du  sucre «un projet de 420 millions de dollars » a-t-il prĂ©cisĂ©,  « la production dĂ©butera en novembre 2016 »,  sans autres explications  pourtant très attendues.  Concernant  le blĂ©,  les Mauritaniens doivent patienter.  C’est Ă  l’horizon 2020-2025 que le ministre table sur une production couvrant  les «60 % des besoins».

InterrogĂ© sur la limite  dans le temps du  maintien du projet Emel- un programme de subvention des produits alimentaires pour pauvres-  ainsi que sur la hausse du prix des viandes rouges  le ministre a rĂ©pondu que le gouvernement s’inscrit dans une dynamique d’augmentation de la production avec un financement adĂ©quat,  une politique d’amĂ©nagements continue , la mĂ©canisation,  l’assainissement foncier,  l’assurance agricole,  la diversification,  la maitrise des barrages  et le partenariat notamment avec le groupe Rajhi,  qui font qu’il peut s’attendre Ă  une  meilleure couverture des besoins. Il a imputĂ© la hausse du prix des viandes rouges Ă  « une forte demande venant du Mali ainsi qu’à la multiplication des intermĂ©diaires», situation  que le Gouvernement compte attĂ©nuer  grâce  Ă  «une offre de substitution notamment avec le poulet et le poisson».
IOMS 


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