Dans une nouvelle vidéo le chef du groupe salafiste nigérian Boko Haram Abubakar Shekau, a revendiqué des attentats de juin à Abuja et Lagos. Celui du 25 juin à Abuja avait fait 22 morts. Il s’agissait du troisième attentat en trois mois à frapper Abuja.
Le 25 juin une explosion s’était produite à Lagos dans la zone portuaire, près des réserves de carburant. Les autorités nigérianes l’avaient qualifiée d’accidentelle. Aucun bilan n’a été publié. "Une bombe a explosé à Lagos. C’est moi qui ai donné l’ordre (à un homme) d’y aller et de la faire exploser", déclare Shekau, qui apparaît en plein air entouré d’une quinzaine d’hommes en armes, masqués, debout devant deux véhicules blindés et deux pick-up. "Vous avez dit que c’était un incendie accidentel. Vous pouvez vous cacher devant le peuple mais pas devant Allah", ajoute-t-il. Parlant en anglais, Shekau reprend le slogan "Bring Back Our Girls", disant "Bring Backour army" (ramenez notre armée), une allusion à une proposition d’échange entre les jeunes filles otages contre des militants de Boko Haram emprisonnés. Dans cette nouvelle video de 16 minutes, Shekau proclame aussi son soutien à d’autres mouvements islamistes : l’Etat islamique (EI) qui contrôle une partie de la Syrie et de l’Irak, Al-Qaïda et les talibans afghans mentionnant le chef de l’Etat islamique Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef d’Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri et celui des talibans afghans, le mollah Omar.Il se trompe dans la nouvelle video sur le nom du gouverneur de l’Etat de Lagos, le confondant avec celui de l’Etat d’Edo et menace Thatcher et Jean Paul II. Une vidéo diffusée le 12 mai montrait une centaine des jeunes filles kidnappées, Shekau y disait qu’elles étaient ses esclaves, qu’il pouvait les vendre et les marier.
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