L’assemblée nationale a tenu, dimanche soir, une séance plénière, sous la présidence de son président M. Mohamed Ould Boilil, consacrée à l’écoute des réponses du ministre de l’éducation nationale M. Ba Ousmane à la question orale, qui lui a été adressée par la députée Zeinebou Mint Taki.
Voici l’intégralité de cette question : Excellence M. le ministre, il y a une unanimité sur l’importance du rôle de l’enseignement dans le développement, mais ce que constatent les observateurs est que l’enseignement reste encore en deçà du niveau désirable, et qu’il ne bénéficie pas de l’intérêt suffisant, tant en ce qui concerne les programmes que les infrastructures ou les conditions de vie des instituteurs et des professeurs. Il est constaté, également, l’absence de la sécurité, de la supervision pédagogique et de l’orientation morale, chose qui a poussé certains à parler de la contribution de l’école chez nous, à la sortie des promotions des délinquants. Au vue de l’importance de ce secteur et son attachement à l’avenir du pays, nous vous demandons de nous informer sur les mesures prises dans ce domaine, pour garantir un vrai enseignement, qui produit des fils vertueux, disposant des savoir-faire nécessaires pour contribuer à l’opération de développement. Dans sa réponse, le ministre a, en préambule, présenté un exposé sur le rôle que devrait jouer la société dans l’opération pédagogique, à travers l’éducation, l’orientation et le contrôle, mettant l’accent sur la part que devrait assumer la famille dans cette opération, étant donné que l’enfant passe la plupart de son temps dans la maison, excepté les 8 heures qu’il passe à l’école. Il a souligné que cette situation nécessite une relation interactive entre la société et l’école, où les deux parties s’acquittent pleinement de leur rôle dans ce cadre. Le ministre a mis en exergue le rôle primordial que joue le secteur de l’enseignement dans l’édification des enfants sur des valeurs nobles comme le patriotisme et l’encrage de la culture citoyenne. Il a parlé de l’existence d’une tendance réelle pour reformer l’enseignement à travers un diagnostic exhaustif des points faibles de ce système afin de chercher les solutions idoines, rappelant dans ce contexte, l’organisation des récents états généraux de l’enseignement. M. Ba Ousmane a, par ailleurs, passé en revue, les réalisations accomplies ces dernières années au niveau du secteur de l’enseignement, notamment la construction des infrastructures, l’intérêt accordé à la scolarisation des enfants se trouvant dans les coins reculés, les avantages octroyés aux enseignants, tels que la prime d’éloignement et celle de la craie, ou encore le projet table-bancs, qui a fabriqué, jusqu’à présent 37.000 tables. Il a précisé que plus de 1.000 édifices scolaires ont été construits, dont 49 écoles typiques, que des dizaines des instituteurs et professeurs ont été recrutés, 25 collèges ont été construits et d’autres ont connu des extensions, en plus de 4 lycées d’excellence et 13 collèges techniques. Le ministre a souligné qu’il reste encore beaucoup à faire, faisant remarquer que cela se fera dans le cadre du programme de reforme exécuté par le département. Dans leurs interventions, les députés ont mis l’accent sur le rôle du secteur de l’enseignement dans le développement des nations, appelant à lui donner l’importance qu’il mérite et à lui offrir tous les moyens susceptibles de lui permettre d’accomplir convenablement sa mission, tant en ce qui concerne les infrastructures scolaires, que l’amélioration des conditions de vie des enseignants, insistant sur l’importance d’adopter des programmes pédagogiques modernes et de profiter des expériences et expertises des pays développés dans ce domaine.
AMI
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