Aziz invite les Africains Ă  parler d'une seule voix   
28/06/2014

Le Président de la République a invité vendredi à Malabo les africains à parler d’une seule voix pour orienter les négociations internationales en faveur du continent en particulier celles qui portent sur le commerce.



 C’était au cours d’un discours prononcĂ© vendredi en fin de journĂ©e au centre International de ConfĂ©rences de Malabo Ă  l’occasion de la clĂ´ture du sommet de l’Union Africaine.

 Voici le texte intĂ©gral de ce discours:

 "Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Excellences Messieurs les Chefs de dĂ©lĂ©gation, Excellence Madame la PrĂ©sidente de la Commission  de l’Union Africaine, Mesdames et Messieurs,

 Nos travaux ont Ă©tĂ© d’un grand intĂ©rĂŞt; ils nous ont permis de renouer avec notre conviction: celle de l’importance de l’agriculture comme levier indispensable Ă  la croissance et au dĂ©veloppement de nos Ă©conomies.

 J’espère, en consĂ©quence, que l’on reviendra au respect de la DĂ©claration de Maputo et que les

 Gouvernements africains voudront bien affecter 10% au moins de leurs budgets au secteur agricole. Les effets induits du dĂ©veloppement du secteur agricole viendront Ă  bout de toutes les rĂ©ticences, la sĂ©curitĂ© alimentaire Ă©tant " la mère de toutes les sĂ©curitĂ©s ".

 On ne le rĂ©pĂ©tera jamais assez: en modernisant le secteur agricole, nous contribuerons Ă  accroitre la richesse, Ă  Ă©liminer la faim et Ă  vaincre la pauvretĂ©.

 Nous procèderons ainsi Ă  jeter les bases d’une croissance inclusive et d’un dĂ©veloppement durable.

 L’Afrique doit braver toutes les difficultĂ©s pour y parvenir. Nous en convenons

 Excellences,

 Mesdames et Messieurs

 Nos efforts doivent Ă©galement viser Ă  moderniser nos infrastructures en encourageant les programmes du NEPAD mais aussi en rĂ©organisant notre commerce afin de mettre en place une zone de libre Ă©change continentale. En parlant d’une seule voix, l’Afrique pourra inflĂ©chir, en sa faveur, les nĂ©gociations internationales, en particulier celles qui sont liĂ©es au commerce. Elle devra se prĂ©parer Ă  cet exercice lors des prochaines Ă©chĂ©ances, en ce qui concerne le commerce et le climat notamment.

 Une bonne maitrise de la gestion de l’eau et de l’assainissement est indispensable pour nos activitĂ©s Ă©conomiques,

 Excellences,

 Mesdames et Messieurs

 Vous ĂŞtes conscients de l’état de la paix et de la sĂ©curitĂ© dans notre continent et vous comprenez parfaitement les dĂ©fis auxquels nous faisons face. La constitution de la Force Africaine en Attente demeure une urgence. Vous connaissez très bien, en attendant la mise en place de cette force, que l’ImpĂ©ratif actuel est celui de la mise en oeuvre de la CARIC Ă  laquelle vous ĂŞtes toujours conviĂ©s Ă  adhĂ©rer, pour ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas encore fait.

 Quand les conflits et les guerres se seraient gĂ©nĂ©ralisĂ©s et que les massacres et les atrocitĂ©s abominables auraient Ă©tĂ© plus nombreux, les rĂ©actions Ă  ce moment-lĂ  seraient peut ĂŞtre tardives et moins pertinentes.

 Nous apprĂ©cions les efforts fournis par la Commission de l’Union Africaine, en particulier le CPS et l’exhortons Ă  continuer sur cette voie.

 Excellences,

 Mesdames et Messieurs

 L’absence de vision Ă©tant un lourd handicap, l’Afrique s’est dotĂ©e d’une vision Ă  l’horizon 2063 Ă  laquelle tous les pays doivent contribuer pour rĂ©aliser les aspirations du Continent.

 Cette projection est notre image de demain, celle que nous voulons pour nous-mĂŞmes: prospĂ©ritĂ©, paix, sĂ©curitĂ©, dĂ©mocratie, justice, Ă©galitĂ©... C’est l’image d’une Afrique qui gagne, l’image d’une Afrique intĂ©grĂ©e et pĂ©renne.

 Aussi, faudrait-il mobiliser la communautĂ© Internationale pour que le consensus soit rĂ©alisĂ© autour de notre agenda de dĂ©veloppement post-2015 qui nous permettra d’évoluer conformĂ©ment Ă  notre vision.

 Les instruments juridiques que nous avons adoptĂ©s, visant Ă  complĂ©ter ou Ă  parfaire nos structures tels le fonds monĂ©taire africain, la cour africaine de justice et des droits de l’Homme ou le parlement panafricain ou ceux portant sur la coopĂ©ration transfrontalière, la cyber-sĂ©curitĂ© ou la charte africaine des valeurs et des principes de dĂ©centralisation de la gouvernance locale et du dĂ©veloppement local, participent Ă  cette volontĂ© d’aller de l’avant et de progresser.

 Une rĂ©forme des Nation Unies qui donnerait Ă  l’Afrique la place et le rĂ´le qu’elle mĂ©rite est vivement souhaitĂ©e.

 Notre vision de l’Afrique est aussi une Afrique sans VIH/SIDA, cette maladie qui tue, chaque annĂ©e, dans notre continent, plus d’un million d’êtres humains, en particulier des ’enfants et des femmes.

 Tout doit ĂŞtre mis en oeuvre pour sauver les jeunes et les femmes. La ressource la plus prĂ©cieuse c’est la ressource humaine car, " l’homme est le dĂ©but et la fin de tout processus ". Il faut prĂ©server les vies humaines pour construire et prĂ©server la sociĂ©tĂ© que nous voulons bâtir.

 Excellences, Mesdames et Messieurs;

 De plus en plus, des voix s’élèvent pour fustiger le dĂ©sĂ©quilibre qui devient la caractĂ©ristique permanente du budget de notre organisation: dĂ©sĂ©quilibre entre les apports propres et les apports extĂ©rieurs. Pour bon nombre d’entre nous, cette situation traduit une dĂ©rive dangereuse; il est envisagĂ© plusieurs solutions pour renverser la tendance entre les financements provenant des Etats membres et les financements ayant pour origine le concours des partenaires. Il est prĂ©vu par exemple de recourir Ă  des ressources alternatives de financement dont il faudra, tout de mĂŞme, en dĂ©terminer l’assiette, s’il s’agit de la fiscalitĂ© indirecte.

 Excellences, Mesdames et Messieurs;

 Une rĂ©flexion approfondie devra aussi, non seulement porter sur les aspects financiers et budgĂ©taires, mais nous gagnerions Ă  la gĂ©nĂ©raliser Ă  d’autres aspects non moins importants tels que les partenariats et le concept de sĂ©curitĂ©

 Une rĂ©elle et courageuse remise en cause, nous permettra peut ĂŞtre de mieux rebondir.

 Avant de terminer, permettez-moi de vous remercier pour l’intĂ©rĂŞt que vous portez Ă  notre organisation commune et je m’associe Ă  vous pour exprimer notre profonde gratitude Ă  notre frère Son Excellence ThĂ©odoro Obiang NguĂ©ma Mbasogo, PrĂ©sident de la RĂ©publique de GuinĂ©e Equatoriale, au Peuple et au Gouvernement Ă©quato-guinĂ©ens, pour dire toute notre apprĂ©ciation ainsi que nos encouragements Ă  notre soeur Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, PrĂ©sidente de la Commission de l’Union Africaine et l’ensemble de ses collaborateurs pour le travail remarquable qu’ils ont accompli. Nos fĂ©licitations vont Ă©galement Ă  la presse pour avoir couvert, avec professionnalisme les travaux de notre confĂ©rence.
 Je dĂ©clare clos les travaux de la 23e Session Ordinaire de la ConfĂ©rence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Union.

 Vive l’Afrique!

 Je vous remercie".






AMI


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