«Safgou ye lekhdem!» (esclaves, applaudissez !) a lancé Biram Ould Dah candidat indépendant à la présidentielle du 21 juin devant la foule il y a quelques jours lors d’un passage à Maghta Lahjar (Brakna) . Le candidat qui prenait la foule à témoin que les journalistes de la Télévision et Radio publiques ...
...auraient ouvert leurs micros à des "Oulémas" pour demander sa mise à mort après l’autodafé des livres malikites en 2012, sont maintenant, en train de le suivre : « Era3ihoum eyteb3ouni !». «Meun jeu taht?» (qui a donc eu le dessus?) s’est-il demandé avant de s’écrier : «Safgou ye lekhdem !» s’exposant ainsi au paiement de l’amende prévue par la loi de 2007 contre celui qui ose qualifier quiconque d’esclave. Ce qui sera difficile car en Aftout Chergui (Assaba) le candidat Biram Ould Dah s’est lui-même présenté en «esclave rebelle» (abd mjeumber) assurant que lui et son épouse «rebelle» elle aussi, entreront au palais présidentiel. Et il a promis : «Les bidanes, kwars et abids qui s’opposent aujourd’hui à moi, le regretteront quand j’abandonnerai la présidence après mon premier mandat. Ils demanderont que je reste au pouvoir 100 ans !». Des déclarations qui ont soulevé des rires dans différents milieux, mais -et que l’on ne s’y trompe pas- font aussi réfléchir.
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