Visite du ministre français de la Défense à Nouakchott   
15/05/2014

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est arrêté à Nouakchott le lundi 12 mai, dernière étape de sa tournée en Afrique de l’Ouest.

Les discussions entre Le Drian et le ...



... Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont été consacrées à la menace terroriste dans la région.

"La Mauritanie a toute sa place dans le dispositif de la France au Sahel", a déclaré le ministre.
La France "a décidé de réorganiser son dispositif dans cette partie de l’Afrique pour être en mesure de lutter contre le terrorisme", a-t-il déclaré.

Ses forces seront basées à Gao, à N’Djamena, à Niamey et à Ouagadougou, a-t-il précisé.

"L’opération globale, consacrée officiellement à la lutte antiterroriste, changera de nom et son commandement unique sera positionné au Tchad. La base logistique sera installée à Abidjan, en Côte d’Ivoire", a-t-il indiqué.

Les groupes terroristes sont à l’origine de l’insécurité dans la région et "perturbent l’ensemble du territoire et font que la croissance n’est pas au rendez-vous", a ajouté le ministre.

Le Drian a salué l’initiative G5 conduite par le Président mauritanien, dont le but est "la sécurité, en particulier celle des frontières".

Ce groupe de cinq pays, qui se veut "un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale" réunissant la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Niger, est "une bonne initiative", a-t-il déclaré.

"Il correspond à l’initiative propre à la France de la cohérence de son dispositif militaire. Il y a donc nécessité de se parler de manière régulière pour garantir les cohérences. La Mauritanie a donc toute sa place dans cet ensemble. C’est indispensable pour les uns comme pour les autres", a-t-il souligné.

"La Mauritanie a joué dans la crise malienne un rôle politique essentiel", a rappelé Le Drian. "Elle a apporté son soutien à l’initiative française."

Il a souhaité que ces relations passent à la vitesse supérieure, au nom de la lutte contre l’insécurité dans la région.

"C’est ce à quoi s’emploie, je pense, particulièrement le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, en estimant que la crise au Nord-Mali est une crise qui concerne l’ensemble des cinq pays du groupe du Sahel qui a été mis en place", a-t-il déclaré.

Pour sa part, le spécialiste du terrorisme Sidati Ould Cheikh a expliqué à Magharebia : "Cette visite s’inscrit dans le cadre de la coordination des efforts orchestrée par la France pour améliorer son dispositif sécuritaire dans la région du Sahel."

"Jean-Yves Le Drian a déclaré il y a quelques jours que son pays compte déployer trois mille soldats au Nord-Mali, au Niger et au Tchad pour surveiller les mouvements des groupes terroristes sur les frontières de ces pays avec la Libye", a-t-il rappelé.

"L’armée malienne, avec l’aide des Nations unies, s’occupera de la sécurité dans les villes du nord", a ajouté Ould Cheikh. "La France est en train de réorganiser ses forces pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme, et il va falloir y associer ses principaux alliés dans le Sahel."

L’analyste Abdou Ould Mohamed explique pour sa part que "après l’opération militaire française Serval, la donne a changé sur le terrain et malgré les coups durs portés aux terroristes, ces derniers sont toujours là et deviennent plus insaisissables."

Une nouvelle stratégie de lutte est nécessaire "pour combattre plus efficacement le dernier noyau dur", conclut-il.



MAGHAREBIA


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