Des responsables de "treize petites églises" à Nouakchott auraient tenus une "réunion décisive" la soirée du 23 février 2014 à Sebkha pour planifier, entre autres options, la profanation d’exemplaires du Saint Coran la soirée du 2 mars dans une mosquée de Nouakchott, dans le but de détourner l’opinion publique et...
...les services de sécurité de la visite d’ "Albert Jacob, un évangéliste israélien", rapporte mercredi 30 avril, l’hebdomadaire arabophone "Alakhbar" dans une "enquête" publiée sur son site internet et corrigée de quelques écarts par la suite .
Le media qui annonce avoir eu accès à une "enquête sécuritaire" (Tahghih emni) livre des noms de représentants d’églises en Mauritanie ou opérant à partir du Sénégal; d’occidentaux se livrant à "l’évangélisation" à Nouakchott dont un américain "David" propriétaire d’un cabinet de neurologie dans la périphérie de Nouakchott, et donne des indications sur des Mauritaniens qui participeraient (seulement) aux activités des églises parce qu’ils sont "libéraux" et veulent une "séparation Religion / Etat". "Alakhbar" parle également d’un "veto" opposé par le Gouvernement à la poursuite de l’enquête sur la profanation du Saint Coran et d’une " destruction des preuves" dans ce qui est perçu comme une tentative de ce media proche de la mouvance islamiste d’engager la responsabilité du Gouvernement dans la profanation, après que ce dernier eut indexé des organisations islamistes et en a d’ailleurs interdit, une .
Mais au-delà du duel Islamistes /Gouvernement, il y a la prudence nécessaire face aux informations recueillies lors d’enquêtes préliminaires au niveau de la Police, puis le devoir de recueillir la réaction des personnes par rapport aux déclarations qui leur ont été attribuées (à tort ou à raison) et enfin, la responsabilité du journaliste qui consiste à ne pas exposer des individus à la mort sur la base de "révélations" encore non confirmées par la justice.
C’est sur la base de ce genre de révélations qu’un américain fut tué à Nouakchott en 2009 ce qui fait qu’elles s’apparentent depuis lors, à un appel au meurtre. L’assassinat de Christopher Legget avait été revendiqué le 24 juin 2009 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a accusé ce ressortissant américain de se livrer à des «activités d’évangélisation» . M. Legget 48 ans à sa mort a résidé plusieurs années en Mauritanie. Il a été assassiné de jour devant l’établissement d’enseignement de langue et d’informatique qu’il dirigeait à Nouakchott (Ksar). Voici ce qu’avait déclaré son meurtrier lors de son procès. «Je suis venu en mission en juin 2009 à Nouakchott. Yahya Abou El Hemmam (un dirigeant algérien d’Al-Qaida, ndlr) m’a donné par téléphone, l’adresse de l’américain Christopher Legget que j’ai tué le 23 juin. Cette adresse lui a été fournie par nos frères en Mauritanie», avait indiqué le mauritanien «Eness», condamné à mort le 15 mai 2012 pour un meurtre dont il n’était pourtant que l’exécutant zélé. Le ciblage de Legett était venu des «frères vivant en Mauritanie». Et l’ordre de le tuer d’un extrémiste algérien. Ne nous étonnons donc pas, qu’un autre illuminé s’en prenne aux personnes citées dans l’enquête publiée par le journal. Est-ce là l’objectif ? MAOB
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