Un groupe d’anciens refugiés mauritaniens au Sénégal rapatriés chez eux ces dernières années ont quitté les alentours de Boghé le 25 avril entamant une marche sur des centaines de kilomètres en direction de Nouakchott pour demander leurs indemnisations...
...la restitution de leurs biens, leur insertion et la réintégration des fonctionnaires parmi eux.
« Le 25 avril 2014 marque le 25ème anniversaire de notre déportation au Sénégal, nous saisissons cette occasion pour organiser cette marche de protestation qui nous mènera de Boghé jusqu’à Nouakchott pour rencontrer le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz et lui poser nos problèmes. Nous sommes revenus voilà maintenant 6 ans dans notre pays, mais malheureusement rien n’a changé dans notre situation. Nous continuons à vivre dans des conditions difficiles» a déclaré l’un des organisateurs de la marche déclenchée avec quelques dizaines de rapatriés dont des femmes.
Selon lui les revendications portent sur l’’état-civil, l’habitat, l’insertion, l’éducation et la restitution des biens spoliés durant les tragiques événements de 1989 et seraient partagés par les autres rapatriés au niveau de 118 sites au Brakna, au Trarza, au Guidimakha, au Gorgol et en Assaba . «Seulement 9000 rapatriés sur les 25 000 ont déjà obtenu leurs papiers d’état-civil», nous a précisé une source au faît des problèmes rencontrés par les repatriés.
A son sixième jour, la marche est à quelques dizaines de kilomètres de Nouakchott. Des partis (AJD/MR et UFP) sont allés à la rencontre des marcheurs et leur ont apporté leur soutien . On attend maintenant la réaction du gouvernement à cette nouvelle marche symptomatique du raz le bol d’une catégorie de Mauritaniens qui ont été victimes plus que d’autres, ne serait ce que par la déportation, du cynisme et de l’arbitraire. Un peu plus de compassion leur fera du bien.
IOMS
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