La commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé jeudi à son siège à Nouakchott une journée internationale de tolérance zéro pour l’excision dans la société mauritanienne et les perspectives juridiques relatives à ce phénomène.
Les participants à cette journée de concertation, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’excision célébrée le 6 février, ont suivi des exposés et des interventions ayant abordé les conséquences sanitaires et psychologiques de l’excision et la position de l’Islam par rapport à cette pratique. De même, un rapport sur l’état des lieux du phénomène dans la société mauritanienne et les mesures prises pour son éradication ont été examinés. Dans une intervention faite à cette occasion M. Déthié Mamadou Sall, coordinateur général de la coopération espagnole en Mauritanie a passé en revue les méfaits de l’excision. "Les mutilations génitales féminines sont reconnues internationalement comme une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Elles reflètent une profonde inégalité entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination ainsi qu’à l’intégrité physique" a-t-il dit précisant que lutter contre les MGF entraine aussi le droit de ne pas être soumis à la torture et aux traitements cruels, inhumains ou dégradants. Des représentants de la société civile active dans le domaine de la défense des droits de l’homme ont pris part à cette journée internationale de tolérance zéro pour l’excision.
AMI
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