Les deux sociétés "Kinross Tasiast" et "MCM", qui exploitent l’or et le cuivre en Mauritanie dans des conditions plus qu’avantageuses, ont procédé, d’un seul coup, au licenciement de 293 travailleurs pour la première, et 163 pour la seconde.
Les deux entreprises ont justifié ces licenciements abusifs par les conditions économiques difficiles qu’elles traversent, sans tenir compte de la situation désastreuse dans laquelle ces décision mettraient un aussi important nombre de travailleurs, et au mépris total des lois en vigueur, notamment l’article 55 et suivants du Code du travail et l’article 30 de la Convention collective, relatifs au licenciement pour des raisons économiques. Les deux entreprises ont annoncé avoir «informé les services gouvernementaux» de leurs décisions arbitraires, comme pour s’absoudre de leurs responsabilités ... Face à ces actes iniques, le pouvoir en place ne fait rien, ni pour protéger les travailleurs concernés, ni pour défendre la loi dont il est supposé être le protecteur. Le Rassemblement des Forces Démocratiques, fermement attaché à la solidarité inconditionnelle avec les opprimés et au respect des lois et règlements du pays, notamment ceux liés aux droits acquis de la classe ouvrière, au prix desquels elle a consenti d’énormes sacrifices : - Condamne fermement ces actes arbitraires, tout en mettant en garde contre leurs conséquences économiques et sociales dangereuses, aussi bien pour les travailleurs concernés et leurs familles que pour l’ensemble du tissu social, - Exige que les travailleurs licenciés soient réintégrés immédiatement, que leurs droits soient entièrement préservés, que cesse leur exploitation brutale, que les conditions adéquates de travail, telles que prévues par la loi, leurs soient garanties, en particulier celles relatives à la protection contre l’intoxication due aux résidus de substances utilisées dans l’extraction et la purification de d’or, et que les soins appropriés leurs soient apportés au besoin, - Attire l’attention des organisations des droits de l’homme et les institutions en charge de la protection des êtres humains et de l’environnement contre les dommages liés à l’exploitation de l’or, sur la gravité des procédés utilisés par ces entreprises, maintes fois dénoncés, - Fait porter aux autorités en place l’entière responsabilité des conséquences graves, dans le présent et à venir, de leur politique de dilapidation systématique des ressources nationales et leur bradage à de vils prix au premier venu, à condition qu’il soit de connivence avec les corrompus du pouvoir. Nouakchott, le 20 Safar 1435 – 24 Décembre 2013 Le Département de la Communication
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