L’inauguration prévue le 17 décembre 2013 du centre hydroélectrique de Félou (Mali) sous le patronage des présidents Mauritanien, Malien, Sénégalais et Guinéen ainsi que la pose de la première pierre du barrage de Gouina, deux complexes, relevant de la Société de Gestion de l’Energie de Manantali (SOGEM)...
...constituent de nouveaux jalons dans la mise en Å“uvre de la Politique Energétique Commune (PEC) des Etats-Membres de l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). La SOGEM vient de se doter d’un nouveau joyau avec le centre hydroélectrique de Félou dont les travaux avaient débuté en 2009 pour un coût de 142 millions de dollars. Situé à 250km à l’aval du barrage de Manantali et à 15 km au sud-ouest de Kayes, le complexe de Félou aura un productible moyen annuel prévu de 335 GWh et comporte plusieurs ouvrages dont le seuil, l’ouvrage de tête ou prise d’eau, le canal d’amenée , l’usine, le poste de départ et la ligne Haute Tension qui va fournir l’électricité aux sociétés d’électricité des Etats-Membres suivant un cadre juridique de cession, un protocole tarifaire, un autre d’interconnexion et un mécanisme de concertation. Le réseau de transport Haute Tension est long de plus de 1700 km et comprend 12 postes de transformation HT/MT au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Le centre hydroélectrique de Gouina (80 km en amont de Kayes) dont il sera procédé à la pose de la première pierre concomitamment à l’inauguration du complexe de Félou, aura quant à lui, un productible prévu de 650 GWh, à l’échéance de 2018, avec un coût de 50 milliards de FCFA. La mise en valeur d’autres sites de production de l’énergie est également prévue à Gourbassi (25MW), Koukoutamba (280 MW), Bouraya (240MW) et Badoumbé, a-t-on appris auprès de la SOGEM. Ces renforcements de l’offre de l’énergie interviennent après la réalisation en 1988 du barrage anti-sel de Diama (à 27 km en amont de Saint Louis, Sénégal) pour empêcher la montée de la salinité de l’océan Atlantique vers les terres cultivables de la vallée , et celle du barrage régulateur hydroélectrique de Manantali (Mali) en 2002 qui a permis l’irrigation de 255 000 ha, la navigabilité du fleuve Sénégal de Saint-Louis à Ambidédi et un productible d’environ 807 GWh, en année moyenne d’hydraulicité. L’OMVS a été créée en 1972 à Nouakchott par la Mauritanie, le Sénégal et le Mali dans un contexte de graves détériorations climatiques (cycles de sécheresse, dégradation des ressources naturelles, remontée de la salinité). Les trois pays rejoints par la Guinée, en 2006 avaient décidé d’unir leurs efforts pour maitriser la disponibilité de l’eau et rechercher les moyens d’une exploitation rationnelle et coordonnée des ressources du bassin du Fleuve Sénégal. Ils ont créé la SOGEM avec pour mission la réalisation du Projet Énergie Manantali ainsi que l’exploitation et la maintenance de tout autre ouvrage de production et de transport d’énergie. C’est à ce titre que les États-Membres ont confié à la SOGEM la réalisation et l’exploitation des ouvrages de Félou dont les travaux ont été achevés cette année. Les Etats-Membres se sont attelés ces dernières décennies sur la régularisation progressive des débits du Fleuve à travers les barrages et les retenues afin d’augmenter les débits d’étiage pour l’agriculture et la navigation et pour la production de l’énergie électrique bon marché. La SOGEM a été chargée de la réalisation de nombreuses infrastructures dans le secteur de l’énergie et des projets d’électrification rurale, notamment, ceux de Mahina/Bafoulabé et des villages en aval du barrage de Manantali au Mali, celui de Bakel-Gouraye-Sélibaby au Sénégal et en Mauritanie MAOB
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