Les partisans des deux partis d’opposition ayant participé aux scrutins du 23 novembre ont été réprimés par les forces de l’ordre lors de manifestations organisées en fin d’après-midi du 27 novembre dans trois régions de Mauritanie : Zouerate , Nouadhibou et à Boumdeid (Assaba).
A Zouerate et Nouadhibou ce sont les militants de l’Alliance populaire progressiste (APP) qui ont accusé les représentants locaux de la commission électorale nationale indépendante (CENI locales) de «fraudes» et manifesté devant leurs sièges pour exiger le recomptage des voix . Les responsables des CENI locales avaient promis la veille de refaire le comptage de certaines urnes à Zoueratte et Nouadhibou, mais seraient revenus sur leur promesse. Des blessés ont été enregistrés dont le sympathique Yacoub Ould Saloum Vall candidat à la mairie de Zouerate. Des "femmes enceintes" figureraient également parmi les blessés : une information soulignée dans une conférence de presse organisée la soirée du 27 novembre par APP à Nouakchott. A Nouadhibou c’est le député APP sortant candidat à sa propre succession qui a été pris à partie par la police et sévèrement malmené . M. Ould M’boirik dirigeant d’APP à Zoueratte a évoqué sur "Alakhbar" (agence de presse proche de islamistes) l’interpellation de 30 militants APP dans la cité minière. A Boumdeid ce sont les éléments de la Garde nationale qui s’en sont pris aux partisans du candidat du parti Tawassoul Mohamed Ould Sid’Ahmed Ould Ghazwany . Aucune indication n’est disponible sur le bilan de cette répression. Cinq jours après les scrutins du 23 novembre les résultats étaient toujours partiels et la CENI qui les a confié à des cadres pourtant expérimentés du ministère de l’intérieur, les diffuse encore, au compte-gouttes, à travers des représentants de medias.
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