Communiqué de la COD sur le dernier scandale de la SNIM   
04/11/2013

La Société Nationale Industrielle et Minière  est  certainement la plus importante entreprise  mauritanienne, tant par le nombre  d’emplois qu’elle procure  que par le volume de sa contribution  aux ...



... recettes fiscales de l’Etat.

Afin de pouvoir faire  face à une concurrence de  plus en plus vive dans le secteur où elle intervient, sa stratégie  aurait dû être orientée principalement vers la recherche et le développement minier notamment dans le domaine principal  d’activité qui est le sien,  le fer.

Mais depuis son avènement, le régime en place ne cesse d’instrumentaliser, à sa guise,  les moyens de la  SNIM, l’impliquant dans une politique d’investissement improvisée et hasardeuse  qui hypothèque  dangereusement ses perspectives d’avenir.

Ainsi, la SNIM se trouve aujourd’hui, par la volonté du pouvoir, engagée  dans le transport aérien, les infrastructures routières, les assurances et réalise un complexe immobilier démesuré à Nouakchott, ne répondant à aucun besoin propre.

Au cours des derniers jours, cette instrumentalisation de la société et de ses moyens  a atteint son paroxysme ; ainsi a-t- elle été amenée à consentir  un  financement à hauteur 15 milliards d’Ouguiyas (environs 50 millions Dollars US), au profit d’une société privée,  de droit  mauritanien, chargée par l’Etat de réaliser un aéroport international à Nouakchott, dans le cadre d’un contrat de troc moyenâgeux et douteux,  dénoncé en son temps par la COD.

Face à cette situation, la COD :

- Condamne avec la dernière énergie cet  innommable  acte  dont les conséquences seront catastrophiques, tant pour la SNIM elle-même que pour l’Etat mauritanien ;

- Appelle au strict  respect de l’autonomie de gestion de la société, gage de réussite de toute stratégie de développement appropriée à l’environnement fortement concurrentiel du secteur minier et  de celui du fer en particulier ;

- Interpelle la direction de la SNIM, ses administrateurs, ses organes de contrôle et ses bailleurs de fonds internationaux, afin de prendre leurs responsabilités face à ce dérapage lourd de conséquences pour l’entreprise et pour  le pays ;

- Exige l’annulation immédiate et inconditionnelle de cette convention, et la mise en place d’une enquête judiciaire  indépendante pour déterminer,  en toute transparence, les conditions dans lesquelles un tel forfait a été commis, et sanctionner de façon exemplaire ses auteurs et commanditaires.
 

Nouakchott, le 04 novembre 2013 
 

Le Conseil des Présidents


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