Près de 1,5 million de musulmans se rassemblaient lundi sur le Mont Arafat, moment fort du pèlerinage annuel à La Mecque, où les fidèles priaient pour la paix et la fin de l’effusion de sang dans les pays musulmans. Le nombre des fidèles a baissé de plus de 50%, par rapport aux 3,2 millions de pèlerins de l’an dernier.
Riyad a imposé une réduction de 20% du nombre de pèlerins venant d’autres pays et de 50% pour ceux d’Arabie saoudite, en invoquant le risque d’une épidémie du coronavirus MERS et des travaux d’agrandissement des lieux saints. Vêtus de blanc, les fidèles ont commencé dès le lever du jour à affluer vers le Mont Arafat, également appelé "Jebal Al-Rahma" (Mont de la Miséricorde). "O Dieu me voilà répondant à ton appel", répétaient en choeur les pèlerins qui, en bus, en train ou à pied, avaient parcouru lentement les quelque 6 km séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina où le pèlerinage a commencé dimanche par une journée de prière. Sur le Mont Arafat, symbole de l’attente du jour du Jugement dernier, les pèlerins se consacraient à la prière et à implorer le pardon de Dieu. En milieu de journée, ils participent à une prière collective à la mosquée Namera, bâtie sur le site où le prophète Mohamed avait prononcé son dernier prêche il y a plus de 14 siècles. Au coucher du soleil, les fidèles doivent mettre le cap sur la vallée de Mouzdalifa, à quelques kilomètres de là , pour y passer la nuit. Selon la tradition, ils y ramassent des cailloux pour le rituel de la lapidation de Satan dans la vallée de Mina, au premier jour de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice célébrée à partir de mardi. Le hajj, le plus grand pèlerinage annuel au monde, est l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens.
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