Municipales: Remous à l’UPR, volte-face à la COD   
05/10/2013

Deux développements intervenus vingt quatre heures  avant la date limite fixée le 4 octobre à 00 heure pour le dépôt des candidatures aux municipales du  23 novembre  affectent le  parti l’Union pour la République (UPR) et  la Coordination de l’opposition démocratique (COD). 
Le premier développement fut  la publication...



...des têtes des listes  municipales de l’UPR  qui   a soulevé une levée de boucliers dans plusieurs  régions (Trarza, Hodhs, Brakna , Tagant) .

Et sans savoir si la responsabilité de leur proposition émane des «missions de sensibilisation et de concertations» dépêchées fin juillet,  ou si elle est venue  d’ailleurs,  c’est le très arabisant président de l’UPR qui en a pris pour son grade.
Il  a été copieusement insulté lors de  la conférence de presse organisée la soirée du 3 octobre. Les  mauritaniens deviennent  très violents  dans les  questions de  politique locale et d’intérêts. Leur  vulgarité doublée  à la  surenchère leur  permet, il est vrai, de se faire entendre et de négocier avec des décideurs  obnubilés par le qu’en-dit-on. 

Et  les choses sont allées vite! Les mécontents  de l’UPR  suivant leurs profils ont déjà concocté des listes dans plusieurs circonscriptions.

Pour les froussards,  sous la bannière des partis de la majorité,  pour les calculateurs,   sous l’étiquette des partis de l’opposition dialoguiste  et pour les aigris,  sous le logo Tawassoul de l’opposition radicale.
Le vote sanction plane donc sur l’UPR,  un parti inexpérimenté,  qui mène sa troisième  campagne électorale après la présidentielle et la sénatoriale de 2009.

Deuxième développement intervenu  dans le même  contexte :  l’UFP , un autre grand parti de la COD,  a  subitement (?)  mis  son  camp boycottiste en minorité,  et emboité le pas à Tawassoul, en décidant  après  une réunion de son comité permanent tenu la soirée du vendredi,  de déposer des listes en prélude à sa participation.

Un nouveau coup porté à  la cohésion de la COD même si  le bureau exécutif de ce parti a encore son mot à dire et pourra retirer les listes. 
Les partis de la COD dont  le RFD, la CDN, Al Mostaghbal , Hatem,  le PAN  et le Plej,  qui n’ont  pas déposé,  se voient priver, à défaut d’un report toujours possible,  d’une présence au sénat et aux mairies pour les prochaines années. La faute à qui ?
Au  pouvoir intransigeant sur la question du «gouvernement de technocrates»? Au  boycott décidé? Aux partis de la Coordination  peu  portés sur  les élections locales? A la rupture avec les mouvements de rues ?

Quoi qu’il en soit la COD  et l’UPR restent dans  une situation assez délicate. Le dialogue n’a  pas permis l’organisation d’une élection consensuelle et  le boycott ne l’empêche pas de se tenir .

Les parties engagées à  ce stade pour  les municipales et dans quelques jours pour des législatives   y vont chacune avec son  message.
L’UPR forte du soutien du pouvoir y va défendre et  recueillir le bilan de celui-ci, les partis de la majorité partent pour les miettes habituelles,  et les oppositions dialoguiste et radicale (malgré le dialogue de 3 jours),  pour refuser une mort programmée.
IOM


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