Westgate : les premiers éléments sur le profil des assaillants   
24/09/2013

Qui sont les assaillants du centre commercial de Westgate, à Nairobi, dont l’attaque lancée samedi, alors que le centre était bondé, a fait 62 morts, 63 disparus et 170 blessés ?



L’action a été revendiquée par les insurgés islamistes somaliens d’Al-Chabab, qui disent agir en représailles à l’intervention militaire kényane en Somalie, qui a commencé à la fin de 2011. Selon les autorités, trois assaillants sont morts lundi 23 septembre, mais le sort des autres membres du groupe restait inconnu mardi, tandis que leur profil commence à se préciser.

Lundi, la police kényane avait déclaré étudier les informations selon lesquelles une citoyenne britannique serait "impliquée". Des otages avaient, en effet, signalé la présence, parmi les terroristes, d’une femme "à l’accent britannique". Une information confirmée par la ministre des affaires étrangères kényanes, Amina Mohamed, lundi soir dans l’émission "Newshour", de la télévision américaine PBS.

La ministre a notamment déclaré que cette femme, Samantha Lewthwaite, âgée de 29 ans, avait déjà commis des actes terroristes similaires "à de nombreuses reprises". Elle serait notamment liée à une attaque à la grenade dans un bar du Kenya fréquenté par les touristes lors d’un match de l’Euro 2012, qui avait fait trois morts.

Samantha Lewthwaite est la veuve de l’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres. Alors qu’elle était enceinte de leur deuxième enfant, son mari, Jermaine Lindsay, 19 ans, s’était alors fait exploser dans une rame de métro près de King’s Cross, tuant 26 personnes,.

Selon The Kenyan Daily Post, celle qui est surnommée "la Veuve blanche" serait née en Irlande du Nord, où son père était soldat, et aurait grandi à Aylesbury, dans le comté de Buckinghamshire, en Angleterre, où elle se serait convertie à l’islam pendant son adolescence. Elle porte, depuis, un hijab noir.

Elle se serait enfuie du Royaume-Uni après l’attentat de 2005 pour rejoindre, la même année, les chabab de Somalie. Elle est recherchée par la police kényane pour ses liens présumés avec une cellule terroriste qui a planifié des attentats à la bombe dans des villes côtières et touristiques du pays.

Selon la police, elle se serait cachée jusqu’à présent en Afrique de l’Est avec son second mari, le terroriste britannique présumé Habib Saleh Ghani, lequel se fait appeler "Oussama" et serait jugé "extrêmement dangereux". Mère de famille, elle élèverait son fils de 9 ans et sa fille de 6 ans dans le culte du djihad, selon des notes manuscrites retrouvées dans une maison qu’elle louait au Kenya. Elle aurait également eu un troisième enfant, un fils, dont on ne connait pas l’identité du père.

 

    Plusieurs Américains

La ministre des affaires étrangères kényanes a également évoqué la présence, dans ce commando armé, de deux ou trois Américains. Ce sont "de jeunes hommes, entre 18 et 19 ans [...], d’origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux Etats-Unis, dans le Minnesota et dans un autre endroit". Selon CNN, l’autre ville d’origine serait Kansas City.

Les Etats-Unis reconnaissent que plusieurs dizaines d’Américains se sont rendus en Somalie au cours des dernières années pour s’entraîner ou combattre dans les rangs des chabab. Beaucoup d’entre eux proviennent de Minneapolis-Saint Paul, où vit une importante communauté originaire d’Afrique de l’Est.

Le Washington Post rapporte par ailleurs que les assaillants se lançaient des ordres en anglais. Selon un compte Twitter qui dit représenter des milices chabab, mais que les enquêteurs américains pensent désormais faux, trois Américains, un Canadien, un Suédois, deux Britanniques et un Finlandais auraient participé à l’attaque.

Le ministère de l’intérieur a déclaré, sans plus de détails, que plus de dix suspects ont été arrêtés "pour interrogatoire".
SOURCE : lemonde.fr


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