Sebkha : Une foule de jeunes en furie manifestent contre les inondations   
18/09/2013

Les dernières pluies tombées sur Nouakchott et sa banlieue dans la nuit du 15 au 16 septembre ont engendré des conséquences sur les populations. Submergés par les eaux de pluie, les habitants de la banlieue pataugent dans l’eau. Une situation qu’ils vivent sans ...



... l’assistance de l’Etat, notamment des autoritĂ©s communales. C’est ce qui a motivĂ© les jeunes de Sebkha Ă  descendre dans les rues pour crier leur ras-le-bol face Ă  la dĂ©mission de l’Etat devant cette situation.
L’état de dégradation des routes, l’insécurité à la faveur des inondations, le manque d’assistance des autorités locales notamment, sont entre autres des revendications des jeunes manifestants à Sebkha dans l’après midi du 16 septembre. Ces jeunes étaient regroupés au niveau du « garage Abou » à l’entrée de Couveu avant de s’en aller vers la maison du maire sénatrice Rabiatou Aidara qu’ils considèrent comme l’autorité locale qui ne fournit aucune action pour assister les populations en proie par des eaux de pluie. Repoussés par la garde, ils reviennent occuper l’axe principal passant à côté du garage Abou. Là, ils ont brûlé des pneus et empêché aux automobilistes de passer. Quelque temps après, deux véhicules de la garde sont arrivés en renfort pour disperser des dizaines de manifestants. Selon l’un d’entre eux, les moustiques assaillent les populations et sont sources de paludisme. Autant d’autres pathologies que sont exposées les populations. Ces populations sont également responsables de certaines eaux nauséabondes qui continuent d’occuper les rues et certains espaces publics. Les habitants ne cessent d’ouvrir leurs fosses sceptiques à l’occasion des pluies. Des cas à déplorer car, la couleur de l’eau montre qu’il s’agit bien des eaux et déchets de fosses sciemment ouvertes.
Faut-il s’en prendre toujours à l’Etat ? Oui dans une moindre mesure mais faudrait-il aussi que les populations soient animées d’un esprit de citoyenneté et de civisme. Le premier critère de la santé, c’est la propreté dont chacun est responsable.
L’Etat doit jouer son rĂ´le rĂ©galien surtout en de pareilles occasions. C’est bien que le Premier Ministre rend visite aux sinistrĂ©s du quartier de la Socogim pour les soulager et les assister en Ă©vacuant l’eau. Mais il faut travailler Ă  trouver une solution dĂ©finitive Ă  la Socogim PS. La nappe est toute proche. Soit il faut les dĂ©loger et les reloger quelque part, soit il faut encore chercher la solution Ă  faire disparaĂ®tre  cette rĂ©currente situation. Difficile!
Dans tous les cas, les pouvoirs publics doivent se préparer en conséquence. L’hivernage revient et Nouakchott risque de devenir une ville morte si des mesures idoines ne sont pas prises. Le Sénégal voisin, malgré des mesures d’urgence et des dispositions prises, peine encore à trouver une solution définitive aux inondations. Alors, nous sommes avertis.
Ibou Badiane


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