Les voyageurs qui empruntent la route Nouakchott-Nema sont  agrĂ©ablement surpris de voir  les poteaux Ă©lectriques Ă©rigĂ©s sur quelques dizaines de kilomètres entre le village d’Achram au Tagant   et celui d’Al Ghaira en Assaba,  d’oĂą une route importante allant vers BarkĂ©ol est en construction avec des chinois depuis...    
					                       
                                        ...plus d’une  annĂ©e.  La prĂ©sence de ces poteaux dans des villages reculĂ©s rassurent sur la volontĂ© des pouvoirs publics de moderniser les terroirs et de les tirer de l’arriĂ©ration et du mode de vie mĂ©diĂ©val dans lesquels ils se complaisent parfois. 
  Seulement voila,  depuis la mise en place de ce rĂ©seau tape-Ă -l’œil en 2012 grâce Ă  l’Agence d’Accès Universel  qui  l’a  confiĂ© Ă  un operateur privĂ©,  les populations vivent au rythme des coupures et dĂ©lestages. 
  «Dans un premier temps l’électricitĂ© Ă©tait livrĂ©e entre 7h et 23h Ă  59Um le kw,  puis au bout de quelques mois il y a eu des pannes successives des groupes Ă©lectrogènes,  maintenant  nous n’avons plus l’électricitĂ© depuis plus de deux mois» nous raconte le 10 septembre un habitant d’Achram. «Hadha reseau  ella jowgha, deyatou edegdeghoum errih , (en français: ce rĂ©seau, c’est une farce, le vent brise ses poteaux)» ajoute-t-il.
  Face Ă  cette  situation les choix qui s’offrent en dehors de la fourniture de bons groupes, seraient de confier  le rĂ©seau Ă  la Somelec  pour qu’elle l’insère dans son «social»  ou d’attendre deux ans  pour  le raccorder Ă   la centrale solaire prĂ©vue Ă  Kiffa,  ce qui semble ĂŞtre envisagĂ©  vu que les poteaux du dit rĂ©seau sont en train d’être prolongĂ©s vers Kamour, en direction de Guerou, une ville qui souffrait  elle aussi de dĂ©lestages chroniques  et dont les jeunes ont manifestĂ©  Ă  plusieurs reprises Ă  Nouakchott. 
                      
                    
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