Les organisations de pêcheurs et de la société civile ont soutenu ce dimanche à Nouakchott que les bateaux prédateurs ne sont pas les bienvenus dans les eaux ouest-africaines.
Cette déclaration intervient une semaine après que le chalutier monstre néerlandais Annelies Ilena (ex- Atlantic Dawn) a quitté les eaux mauritaniennes avec plus de 7000 tonnes de poissons pélagiques dans ses cales.
«La présence des bateaux tel qu’Annelies Ilena dans les eaux ouest-africaines constituent une grave menace pour ces espèces déjà surexploitées. Il est plus qu’urgent que les gouvernements ouest-africains se mobilisent pour interdire ces monstres dans leurs eaux. Ils doivent prendre leurs responsabilités et mettre hors des pêcheries ces navires surdimensionnés dont la place n’est dans aucun océan du monde mais à la casse", a martelé Ahmed Diamé, Chargé de campagne océans à Greenpeace Afrique.
"Les petits pélagiques jouent un rôle essentiel dans l’économie et la sécurité alimentaire des Etats de l’Afrique de l’ouest. Des millions d’individus dépendent de ces stocks de poissons pour leurs apports en protéines animales et pour leurs emplois", a-t-il ajouté.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), la plupart des stocks de petits pélagiques sont dans une situation de surexploitation dans la région. Les chalutiers géants ne font qu’aggraver les menaces que fait peser sur ces espèces la pression de la pêche artisanale déjà forte.
"Nous ne pouvons plus accepter que ces gigantesques navires industriels continuent de piller nos eaux au détriment de la vie, des économies et de l’avenir des populations ouest-africaines. Il est temps que cela cesse, maintenant ! » a conclu Diamé. greenpeace.org
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