Trois hommes d’affaires, un militaire et un administrateur public ont été inculpés et écroués le 14 juillet à Nouakchott pour corruption dans le cadre d’un marché "douteux" lié à la construction d’un stade à Nouadhibou. "Le juge d’instruction en charge...
...du dossier du stade a entendu les accusés, leur a signifié leur inculpation pour corruption et exercice d’influence, et les a placés sous mandat de dépôt", selon cette source. Il s’agit notamment de trois hommes d’affaires mauritaniens dont les sociétés (en Mauritanie et au Sénégal) avaient emporté un marché public pour la construction d’un stade à Nouadhibou dans des conditions "douteuses", selon cette source. Ont également été inculpés et écroués le président de la commission départementale des marchés au ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, ainsi qu’un officier de l’armée, mari de l’ancienne ministre de la Culture Cissé Mint Boidé. Leur implication dans ce dossier avait valu à la ministre d’être limogée le 27 juin. Aucune indication n’a été donnée sur les montants qui ont entaché l’attribution du marché à l’entreprise mauritanienne alliée à une société sénégalaise. Mais la découverte de pratiques apparemment frauduleuses avait abouti à l’annulation de l’opération. Juste avant de limoger la ministre de la Culture, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, avait affirmé qu’il entendait "continuer avec fermeté" sa politique de lutte contre la gabegie et la corruption, lors d’une visite à Nouadhibou pour l’inauguration de la première zone franche du pays.
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