Affaire du stade de Nouadhibou: Ce qui se murmure   
04/07/2013

Le  marchĂ© de construction d’un stade Ă  Nouadhibou pour plus de 3 milliards d’ouguiyas a Ă©tĂ© la cause  du  limogeage de Madame la ministre de la Culture et l’interpellation de plusieurs individus dont son  mari, des fonctionnaires et des hommes d’affaires. Plus d’une semaine...



...après le dĂ©clenchement de l’affaire et le maintien des suspects  au secret au niveau des services de la Gendarmerie nationale, des Ă©clairages sortent, après un  premier flot d’informations, dĂ©cousues et  futiles.

En fait,  il n y a pas un marchĂ©,  mais deux accordĂ©s Ă  des pĂ©riodes diffĂ©rentes pour une entreprise Bissau GuinĂ©enne de droit sĂ©nĂ©galais, afin de construire le stade en question.
Le premier datant du  mois de mars 2013 avait Ă©tĂ© attribuĂ© par la Commission des Infrastructures.
ContestĂ© par un concurrent sous prĂ©texte de faux et d’usage de faux, la procĂ©dure d’annulation  du  dit marchĂ© avait Ă©tĂ© engagĂ©e au niveau de la Commission des  Infrastructures et l’entreprise Bissau GuinĂ©enne blacklistĂ©e par l’AutoritĂ© de RĂ©gulation des MarchĂ©s Publics.

Tout est fini donc? Pas du tout! Car la vraie  affaire, c’est-Ă -dire le deuxième marchĂ© a commencĂ© de lĂ .
Ainsi, une autre commission de marchĂ©s,  celle de la Culture et de la Communication, dont le prĂ©sident a Ă©tĂ© limogĂ© lors de l’avant dernier conseil des ministres,  va  se saisir en mai 2013 du dossier  et rĂ©attribuer le marchĂ©  Ă  l’entreprise …dĂ©jĂ  blacklistĂ©e.

C’est Ă    la signature du contrat  et son  rituel des commissions qui s’élèveraient Ă  un peu moins de 200.000.000 UM que les partenaires engagĂ©s dans la course  se rendront  compte de deux dĂ©fis majeurs :

 1- Comment calmer le soumissionnaire perdant pour qu’il ne fasse pas ressortir son vieil argument?

 2- Et comment exĂ©cuter  un  contrat avec une entreprise mise sur liste noire?

 C’est Ă  ce niveau que les choses se seraient  compliquĂ©es, notamment avec  la clĂ© de rĂ©partition des commissions  versĂ©es par le Bailleur du marchĂ© et ultĂ©rieurement avec sa demande de remboursement.

Des  parties se seraient montrĂ©es gourmandes parce qu’il Ă©tait question -disent-elles-  d’un montant de 50 millions «à mettre Ă  part pour le Chef», quel Chef? Les supputations vont bon train et on parle d’enregistrements de conversations faites par des Iphones. 
D’autres parties ont demandé (et obtenu?) un prix élevé pour leur silence.

C’est dans ce mic-mac plutĂ´t  comique et un tout petit peu Alcaponesque  que le scandale a jailli. Le Bailleur a fini par comprendre qu’il a Ă©tĂ© flouĂ© et qu’il s’agit  d’un marchĂ© controversĂ©. Il a exigĂ©  le remboursement de son argent versĂ© Ă  titre de commissions et partagĂ©, semble-t-il, Ă  la Dalton. 
  Pour les gros contrats,  les choses se passent toujours en amont on l’a vu,  et la loi du silence reste de mise tant qu’il n y a pas de flouĂ©s, quelque part. Ce fut le cas, dans cette affaire.
MAOB


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