L’Assemblée nationale a abrité ce mercredi une plénière consacrée à une question orale adressée par le député Mahfoudh Ould Mohamed Lemine à la ministre des affaires sociales de l’enfance et de la famille Mme Aicha Vall Mint Michel Vergès sur un document des Nations Unies qui porterait atteinte à nos valeurs religieuses sacrées.
"Des medias se sont fait l’écho ces derniers temps de la ratification par notre pays d’un document de l’ONU sur la femme qui porterait atteinte à notre religion, à nos valeurs et nos lois nationales. Aussi nous voudrions que vous nous confirmez ou infirmez cette nouvelle. Ensuite que vous justifier une telle décision, si elle était prise", dit en substance le député dans question. Dans sa réponse au député, Mme la ministre a précisé que la question porte sur un document issu de la réunion annuelle de la commission de la femme de l’ONU faisant remarquer que ce document est l’expression d’une synthèse du travail d’un atelier de cette commission relevant du conseil économique et social des Nations Unies et qu’il ne s’agit ni d’une convention ou protocole d’accord et que le document n’a même pas fait l’objet de vote. Elle a encore ajouté que cette commission est une instance internationale qui se préoccupe des questions de la femme, de ses droits à l’égalité et qui pourvoit l’ONU en rapports et recommandations sur ce thème en plus du fait qu’elle entreprend une évaluation des étapes franchies par la femme dans tous les domaines. Ladite commission, poursuit Mme Aicha Vall Mint Michel Vergès, organise des conférences internationales pour lesquelles elle choisit chaque année un thème et l’année 2013 a été consacrée à celui de la violence contre la femme. La ministre a indiqué avoir pris connaissance, dans les détails, de ce document de 34 points dont la défense de la femme, sa protection et sa promotion en plus d’autres points qui diagnostiquent la violence, la définissent et mettent en exergue ses préjudices sur la femme avec y compris en influant sur sa confiance en elle-même. L’on y évoque en outre, dit-elle, les différentes formes de la violence morale, psychologique et domestique ainsi que leurs répercussions en plus de l’accès des femmes à la justice relevant que dans les pays qui vivent des conflits, la femme est exposée à une terrible violence. Néanmoins, et en dépit de tout cela, note la ministre, le document en cause n’engage aucun pays bien qu’ayant demandé l’implication de la femme pour accéder aux sphères de prise de décision et qu’il ait pénalisé les centres de prostitution et tout ce qui est de nature à porter atteinte aux bonnes moeurs. Toute personne désirant d’en prendre connaissance peut contacter le ministère et l’obtenir. Et de préciser que notre pays a été représenté à la réunion, au cours de laquelle ce document a été discuté, par une délégation de haut niveau comprenant des représentants de la société civile, des Ulémas, dont le penseur islamique Dr. Cheikh Ould Zeine qui y a présenté une conférence sur le rôle des hommes de religion dans la défense des droits de la femme et dans laquelle il a loué la "Fatwa" rendue en Mauritanie contre les mutilations génitales féminines (MGF). Mme Mint Michel a enfin dit que l’honorable député a probablement en posant sa question vu le document sur les sites avant sa forme finale. Les interventions des députés ont été axées pour l’essentiel sur la nécessité de préserver nos valeurs islamiques et de coordonner avec les autres pays de la Oumma islamique lorsuqe des risques de ce genre se manifestent pour leur faire face. ami
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