Radio Mauritanie organise un colloque politique   
05/06/2013

Radio Mauritanie a organisé, mardi soir à Nouakchott, un colloque politique, le cinquième de son genre, axé sur un face-à-face politique entre les partis de l’Union Pour la République (UPR) et l’Union des Forces du Progrès (UFP),



destinĂ© Ă  Ă©claircir la vision de chacune des deux formations aux acteurs politiques, nationaux, rĂ©gionaux et internationaux. 

La délégation de l’UPR à ce débat direct a été présidée par son secrétaire exécutf chargé de la promotion sociale et des droits de l’homme, M. Yarba Ould Sghair alors que celle de l’UFP a été dirigée par le membre du bureau exécutif de ce parti, M. Mohamedou Nagi Ould Mohamed Ahmed.
 Ce dernier a dĂ©butĂ© son intervention dans cette confrontation radiodiffusĂ©e en Ă©voquant l’existence d’une crise politique et Ă©conomique aigu dans le pays.
 Quant Ă  M. Yarba Ould Sghair, il a souhaitĂ© d’emblĂ©e que le dĂ©bat soit responsable, soulignant que la scène politique est marquĂ©e par un certain tiraillement politique, dĂ©mentant nĂ©anmoins l’existence d’une crise.
 Il a ensuite indiquĂ© que le rĂ´le de l’opposition est de critiquer et de proposer, prĂ©cisant qu’elle ne doit pas ĂŞtre en contradiction avec son rĂ´le habituel.
 Il a ajoutĂ© que les mĂ©thodes classiques pour les changements de la vie dĂ©mocratique s’opèrent Ă  travers les urnes et non par la rue et les slogans brandis par la coordination de l’opposition, prĂ©cisant que ce genre de conduite dĂ©soriente le citoyen, louant Ă  ce propos l’attitude des partis de l’opposition qui ont acceptĂ© le dialogue.
 Dans sa seconde sortie au cours de ce dĂ©bat radiodiffusĂ©, Ould Mohamed Ahmed a donnĂ© un tableau sombre de la situation Ă©conomique du pays, illustrant ses propos par des chiffres et par les longues files des personnes, selon son expression, soulignant que les indicateurs de croissance avancĂ©s se fondent sur le secteur minier, ce qui les expose Ă  des changements Ă  tout moment, a-t-il ajoutĂ©.
 RĂ©pondant Ă  cette intervention, M. Yarba Ould Sghair a indiquĂ© que les chiffres de la croissance publiĂ©s Ă©manent d’institutions internationales reconnues au niveau mondial et ne viennent pas de la majoritĂ© ou de l’opposition, soulignant que la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a pu, pour la première fois, disponibiliser des rĂ©serves en devises suffisantes pour sept mois, que ses bĂ©nĂ©fices ont atteint 12,5 milliards d’ouguiyas, cela en plus de l’augmentation apprĂ©ciable du capital de la SociĂ©tĂ© Nationale Industrielle et Minière (SNIM). Tout cela, a-t-il ajoutĂ©, prouve que la propagande de l’opposition est mensongère.
 Il a prĂ©cisĂ©, par ailleurs, que la rĂ©alisation de nombreux Ă©difices publics, comme les routes et la disponibilisation des Ă©quipements, les distributions gratuites et pĂ©riodiques de denrĂ©es alimentaires aux citoyens, la rĂ©duction des prix Ă  travers les boutiques EMEL, les acquis visibles dans le secteur agricole prouvent clairement l’existence d’une politique Ă©conomique saine.
 A propos des prochaines Ă©lections, les intervenants de l’UFP ont indiquĂ© que le rĂ©gime est incapable d’organiser ces Ă©chĂ©ances, que le nouveau enrĂ´lement constitue une menace pour l’unitĂ© nationale, en plus du fait, ont-ils dit, que le nouveau recensement de l’état civil contribue Ă  la disparition des traces de ce qu’ils ont appelĂ© le crime de 2009 relatif aux Ă©lections prĂ©sidentielles prĂ©cĂ©dentes.
 Ils en outre soulignĂ© que les conditions de leur participation aux futures Ă©lections sont les mĂŞmes que celles prĂ©sentĂ©es par la Coordination de l’Opposition DĂ©mocratique (COD), car, ont-ils dit, leur confiance dans le rĂ©gime actuel est nulle.
 De leur cĂ´tĂ©, les intervenants de l’UPR ont affirmĂ© ne pas avoir, eux aussi, confiance dans la Coordination de l’opposition du fait qu’elle a participĂ© Ă  un gouvernement d’unitĂ© nationale qui a supervisĂ© les Ă©lections de 2009 puis n’a pas reconnu leurs rĂ©sultats, soulignant que tout parti politique qui n’a pas changĂ© ses structures depuis une longue pĂ©riode est mal placĂ© pour donner des leçons en dĂ©mocratie. Ils ont Ă©galement indiquĂ© que les partis de la coordination sont incapables d’organiser des meetings de manière sĂ©parĂ©e du fait de la faiblesse de leur public.
 Concernant la crise au Mali, l’UFP a exprimĂ© son opposition au conflit et Ă  l’intervention de la Mauritanie Ă  l’intĂ©rieur des territoires maliens, mĂŞme sous la houlette des Nations Unies puisqu’elle n’est pas la bienvenue dans ce pays, selon les propos des intervenants de ce parti.
 Quant au parti l’Union pour la RĂ©publique, il a affirmĂ© que la position de notre pays est juste, car il a très tĂ´t pris conscience du danger du terrorisme, sĂ©curisĂ© ses frontières, refusĂ© d’entrer dans la guerre et acceptĂ© de jouer son rĂ´le central dans l’appui Ă  la paix Ă  travers les forces de l’ONU.
ami


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