Le bras de fer entre dockers manifestants et les forces de maintien de l’ordre se poursuit au Port autonome de Nouakchott. Ce matin du mardi 23 avril 2013, informe une source d’Al Akhbar, les affrontements ont repris faisant des blessés dans les rangs des dockers.
Cette corporation de travailleurs réclame depuis le 20 mars l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Au début, ils organisaient des sit-in à Nouakchott et à Nouadhibou pour sensibiliser les employeurs et les autorités de leurs mauvaises conditions de travail. Ceux-ci, selon les dockers grévistes, auraient fait la sourde oreille. Les protestataires passent donc à l’action avec cette grève déclenchée depuis le 21 avril dernier au Port de Nouakchott. Une manifestation qui s’est poursuite le 22 avril au carrefour de Bamako dans le quartier de Riadh selon toujours nos confrères d’Alakhbar. Elle fut réprimée violemment par les forces de l’ordre de la gendarmerie et de la garde qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et les repousser loin de la voie publique. Selon leurs responsables, les dockers réclament l’augmentation de leur rémunération et la réduction des heures de travail mais aussi et surtout la mise en place d’une structure sanitaire dotée d’une ambulance et leur déclaration à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Des doléances pourtant légitimes dès lors que ces personnes seront admises à faire valoir leurs droits à la retraite. Et par conséquent s’attendent à des pensions de retraite. La répression est-elle une solution pour sortir de cette crise? Certes non. Aller à la table de négociation et trouver des solutions consensuelles, seraient une voie salutaire au mieux des intérêts communs.
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