Un remaniement ministériel partiel a été annoncé en début de soirée du 31 mars 2013 en Mauritanie. Principale caractéristique de ce réajustement : deux grosses pointures du parti au pouvoir (UPR) font leur entrée au Gouvernement. Mohamed Yahya...
...Ould Horma premier vice-président de l’UPR et grand idéologue de ce parti est nommé ministre de la Communication. Le verbe facile, à l’aise avec les medias, sa montée consacre, peut être, une prise en main du gouvernement par le parti. Une tendance confortée par la nomination de Mme Aicha Fall Vergés, ex-inspectrice générale d’Etat et Secrétaire Exécutive chargée de la "Bonne Gouvernance" à l’UPR, comme ministre de la Famille. Le nouveau réaménagement a été marqué par le départ attendu de Mme Moulaty Mint Mokhtar ministre de la Famille à cause de la sur - représentation dit-on, de son terroir (Timbédra) au Gouvernement, et celui plutôt inattendu, du ministre de la Communication Me Hamdi Ould Mahjoub, ancien Bâtonnier, ex- maire de Nouadhibou et vice-président de la CENI lors de la Présidentielle de 2009. Perçu, jusqu’ici, comme l’un des hommes-clé du dispositif présidentiel, Me Hamdi, laisse de bons souvenirs et un bilan jugé positif en termes de mise en œuvre des reformes au niveau du paysage médiatique (dépénalisation de certains délits de presse, régularisation de la situation de la presse en ligne, aide publique à la presse privée, libéralisation de l’audiovisuel, et restructuration des medias publics). Deuxième en moins de deux mois; après celui du 14 février 2013 qui avait mis fin à la mission de deux ministres (Santé et Urbanisme), le remaniement du 31 mars n’a pas encore livré ses secrets et ses incidences. Il intervient néanmoins dans un contexte de guerre médiatique livrée au président Mohamed Ould Abdel Aziz sur la base de rumeurs, de "révélations", et même de chantages, suivant un plan de communication structuré en cascade de Buzzs, face auxquels, la communication du pouvoir oppose toujours un silence de mépris. Est-ce la meilleure option? IOM
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