Le Président tchadien, Idriss Déby Itno est menacé par une rébellion armée. Un mouvement rebelle tchadien appelé, Union des forces de la résistance (UFR), a dans un entretien à RFI indiqué qu’il a l’intention de chasser le président tchadien du pouvoir.
Pourtant, ce même mouvement avait signé des accords de paix en 2009 et déposé les armes. Même si le chef rebelle Timan Erdimi exilé à Doha n’a pas précisé les raisons qui ont poussé son mouvement à reprendre les armes, le Président Tchadien, Deby, a lui soutenu à RFI que cette reprise des hostilités par l’UFR « est une violation des accords » signés entre son gouvernement et ce mouvement rebelle. Pour lui, son pays est dirigé par un gouvernement de consensus et il n’y a pas de raison de violer les accords de paix. Cependant, Timan Erdimi, figure de proue de l’UFR, a déclaré qu’ils ont décidé de reprendre la lutte armée. «Nous avons décidé de reprendre la lutte. C’est une lutte armée, bien sûr » dira-t-il. Leader de ce mouvement, Erdimi a mené plusieurs attaques contre Deby, dont celle de 2008 qui avait échoué devant le palais présidentiel à N’Djamena. En 2009, il a été désigné chef unique de l’UFR, après l’éclatement du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC). Aujourd’hui, Timan Erdimi tend la main à son ancien rival dans l’UFR, Mahamat Nouri qui avait créé par la suite l’Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD) pour faire face à Idriss Deby. Les rebelles disent n’avoir pas déposé toutes les armes lors des accords de paix. Beaucoup d’armes ont été cachées quelques part. D’ailleurs ils annoncent le ralliement de plusieurs combattants. Toutefois, les chefs rebelles ont précisé qu’ils ne sont pas contre de l’intervention de l’armée tchadienne au Mali. «Quand Deby sera renvoyé, on pourra continuer à intervenir au Mali », ont-ils soutenu. Source : Afp
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