L’Agence mauritanienne de d’information (AMI-gouvernementale ) a supprimé le 1 mars de son site web le communiqué de la CENI publié la veille . La TVM (Télé publique) qui avait diffusé le communiqué dans son journal de 20 heures ne l’a pas rediffusé.
Et les principaux acteurs politiques ont réagi de manière tiède au communiqué de la CENI. La COD (opposition dite radicale) a par la voix de son président Ahmed Ould Sidi Baba déclaré qu’elle n’était pas concernée par le communiqué de la CENI. Le RFD a déclaré qu’il n’est pas partant pour des élections dont la transparence n’est pas garantie : La CAP (coalition de l’opposition dialoguiste) a exprimé elle aussi des réserves. L’UPR (parti au pouvoir) s’est limité à dire que la CENI ne va épargner aucun effort pour parfaire les conditions des prochaines élections. De la langue de bois en somme. Il ya lieu de préciser que les élections demeurent d’abord tributaires des contingences techniques : recensement biométrique et recensement général des populations entamé cette semaine, ainsi que l’absence d’un consensus politique sur l’actuelle CENI où l’opposition dite radicale n’y est pas représentée. En fait, c’est la CENI qui constitue aujourd’hui une pomme de discorde et non la «crise politique» ou le fameux gouvernement d’union nationale voulu dit-on, pour organiser les futures élections. Mais c’est la CENI qui organise les élections, non ! Alors pourquoi ne pas revoir sa composition pour la rendre plus crédible et engager une nouvelle dynamique politique ?
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