Ouverture de la première session ordinaire 2012-2013 à l'Assemblée Nationale   
13/11/2012

La première session ordinaire 2012-2013 du parlement, au niveau de l’Assemblée Nationale s’est ouverte, lundi à Nouakchott sous la présidence de M. Messaoud Ould Boulkheir, président de cette chambre et en présence de plusieurs membres du gouvernement.



A cette occasion, le président de l’Assemblée Nationale a exhorté, dans un discours pour la circonstance, toutes les composantes de notre peuple " à serrer davantage les rangs, à travailler la main dans la main, afin de sauvegarder l’unité, la dignité et l’honneur de notre chère patrie".
Voici le texte intégral de ce discours:
" Messieurs les ministres,
Chers collègues députés,
Chers concitoyens,
Mesdames, Messieurs,
Vous appréhendez sans nul doute le fait que notre présente session parlementaire ordinaire se tient dans une conjoncture exceptionnelle où notre pays traverse une phase aussi cruciale que décisive de son histoire.
Qu’il s’agisse des évènements qui se déroulent sur le plan national ou de ceux aussi rapides que complexes que connaît notre environnement géographique immédiat, la situation appelle, à coup sûr, à la prudence, à la médiation et à la sagesse de la part de tous - majorité et opposition confondues- afin que nous puissions éviter le danger d’un dérapage dont nul ne peut présager des fâcheuses conséquences.
Pour ce faire, il importe que nous ayons, plus que jamais, le sens des responsabilités et que nous fassions preuve d’un haut degré de patriotisme en mettant en veilleuse toutes nos contradictions et dissensions.
Face aux énormes défis et aux dangers réels qui menacent notre pays, je vous exhorte et à travers vous, j’exhorte toutes les composantes de notre peuple à serrer davantage les rangs, à travailler, la main dans la main, afin de sauvegarder l’unité, la dignité et l’honneur de notre chère patrie.
Messieurs les ministres,
Chers collègues députés,
Mesdames et messieurs,
Notre pays aconnu une crise économique, sociale et politique aggravée tout au long de l’année dernière par une sécheresse dévastatrice et ce jusqu’au moment où, grâce à Allah, les pluies ont commencé à tomber donnant ainsi lieu à un excellent hivernage qui a régénéré l’essentiel du couvert végétal de nos wilayas agropastorales faisant renaître l’espoir et l’allégresse dans les esprits et les coeurs.
Cependant, l’incident du 13 octobre dernier, suite auquel le Président de la République a été blessé et évacué pour des soins en France a bouleversé tous les mauritaniens plongeant le pays dans une athmosphère de détresse et de pessimisme favorisant la prolifération de rumeurs et de suppositions parfois mal intentionnées.
dans ce climat lourd d’émotions et de contradictions, j’ai opté personnellement pour le mutisme total en attendant d’avoir une information sûre: ce que j’ai obtenu le 31 octobre suite à une conversation téléphonique que j’ai eue avec le Président Mohamed Ould Abdel Aziz. En ce moment, mon souci majeur était de m’assurer qu’il était en vie. Son Excellence le Président m’a rassuré en ces termes: " mon état de santé s’améliore de jour en jour".
Aussi ai-je eu la certitude, à l’issue de notre conversation qu’il avait, Qu’Allah soit loué, bonne mémoire.
Dès lors, j’ai tenu à rassurer tout le monde afin que nous puissions prier le Tout Puissant pour qu’au plus vite, il puisse guérir, revenir sain et sauf à la mère patrie et exercer ses fonctions en cette phase cruciale que traverse le pays.
Cette prière qui émane du fond du coeur est celle de tout musulman pour son frère musulman quel qu’il soit en particulier lorsqu’il est soumis à rude épreuve.
Et je considère que M. Mohamed Ould Abdel Aziz quelque soit notre jugement sur l’homme, son style, ou notre appréciation sur son oeuvre, reste en sa qualité de Président de la République, la référence essentielle dans notre pays en particulier en cette conjoncture où la Mauritanie a besoin de tous ses fils. Il est naturel que le pays ait besoin de manière pressante de la présence de l’homme à qui revient le droit de gèrer ses affaires.
Partant de ce qui précède, je rappelle que Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz est le Président de tous les mauritaniens et qu’en définitive, il est du devoir du gouvernement de rassurer les citoyens, en leur fournissant toute information relative à l’amélioration de son état de santé; information qui ne peut être l’apanage de la seule famille, de la tribu ou de la coterie politique"
Je ne peux m’empêcher d’évoquer ici l’initiative que j’ai soumis à toutes les formations politiques et qui vise essentiellement à éviter d’une part à notre pays toutes les secousses qui ont été dernièrement vécues par certains pays sans pour autant leur assurer, jusqu’ici, la stabilité et la sécurité, et d’autre part à créer les conditions propices à l’organisation d’élections transparentes et honnêtes ouvertes à tous dans une atmosphère apaisée et sereine.
Il va de soi que, contrairement à la rumeur selon laquelle elle aurait été gelée, cette initiative fera l’objet d’un débat officiel " Inchallah " dès le retour du Président de la République.
Messieurs les ministres,
Chers collègues députés,
Mesdames et messieurs,
Le moins qu’on puisse dire de la situation que vit la République voisine du Mali, est qu’elle est dangereuse.
En effet, ce pays longtemps décrit comme un modèle de démocratie en Afrique ressemble à un volcan sur le point d’entrée en éruption. Et si ce volcan se réveillait - à Allah ne plaise- il déverserait ses cendres incandescentes sur tous les Etats voisins.
Compte tenu des frontières que nous partageons avec ce pays et de l’étroite imbrication des intérêts entre nos deux peuples frères, notre pays ne peut naturellement rester à l’écart d’un tel développement.
Pour ces raisons, nous devons avant tout, oeuvrer sérieusement à trouver une issue pacifique à ce casse-tête du Nord Mali, une solution qui garantit l’unité territoriale du Mali et préserve le régime démocratique que le peuple s’est choisi.
En plus de notre attachement et de notre appui total à ces principes nous nous devons de nous préparer à mobiliser notre peuple pour faire face à toute éventualité, en particulier à celle d’une intervention militaire réclamée sans cesse par les Etats de l’Afrique de l’Ouest et de plus en plus soutenue par l’ONU.
Une fois de plus je réitère mon appel à tous les mauritaniens, les leaders politiques en tête, pour resserrer nos rangs, nous unir comme un seul homme pour relever ces défis et exorciser tous les dangers qui menacent notre pays.
Qu’Allah le Tout Puissant guide nos pas et nous mette sur la voie de la réalisation de ce noble objectif.
Enfin et conformément aux dispositions de l’article 52 de la Constitution, je déclare ouverte la première session parlementaire ordinaire 2012-2013. (AMI)


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés