Des journées dites «la Mauritanie à Paris» ont débuté le 24 octobre à la chambre de commerce et d’industrie de la capitale française. Organisées par le ministère mauritanien du tourisme, elles doivent se prolonger jusqu’au 28 octobre. Les échos qui nous sont parvenus de nos contacts sur place font état d’une véritable blague et...
...d’un vrai fiasco. Fallait-il d’ailleurs s’attendre à autre chose?
Aller exposer des produits artisanaux à Paris alors qu’il y a des centaines d’étalages qui les vendent, dans les quartiers africains de France, ne peut provenir que d’esprits amateurs .
Faire la promotion du tourisme à travers l’artisanat et autres bricoles et broutilles est un jeu puéril qui consiste à céder à l’approche stupide des expositions couteuses, couronnées d’échanges inutiles de cartes de visite.
Le tourisme, c’est la sécurité, l’image, l’infrastructure, la convivialité, le cadre de vie et bien d’autres conditions à remplir, chez soi d’abord au lieu d’aller vendre des illusions dans un pays bien renseigné sur la Mauritanie et qui sait par exemple que notre office du tourisme est triste, ténébreux et rappelle plutôt une salle mortuaire hantée de fantômes.
Les journées portes ouvertes organisées à Paris permettront certes de vendre une ou deux théières, un bracelet, quelques feuillets de Bissap, des sachets de Hakou ou des grains de Niébé, mais n’ouvriront en fin de compte aucune porte, et n’amèneront, pas non plus, de touristes .
Faute d’avoir pu les drainer chez nous malgré les tapages faits, nos responsables du tourisme auront finalement choisi la facilité: devenir des touristes ailleurs !
Et si on faisait une expo sur les ravages de la "Zgueila" chez nous?
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