Un rescapĂ© du massacre de Diabali raconte le drame   
30/09/2012

Un mauritanien rescapé de la tuerie des prédicateurs perpétrée la soirée du 8 septembre par une soldatesque malienne criminelle et raciste, est arrivé le 21 septembre à Nouakchott en provenance de Bamako. Elloula Ould Najem qui a miraculeusement survécu aux exécutions...



...sommaires et extrajudiciaires dĂ©cidĂ©es par des soldats maliens contre des prĂ©dicateurs mauritaniens et maliens inoffensifs avait Ă©tĂ© retenu Ă  Bamako avant que les autoritĂ©s de ce pays (ou ce qui en tient lieu)  ne se dĂ©cident sous la pression du Gouvernement mauritanien  Ă  le remettre Ă  son pays.
Ould Najem a Ă©tĂ© accueilli Ă  l’aĂ©roport de Nouakchott par le ministre mauritanien des affaires Ă©trangères et une foule immense toujours sous le choc. Il a racontĂ© le drame en primeur au journal  arabophone « Arraeuy el Moustanir » .
 Elloula  affirme que lui est ses compagnons  ont quittĂ© Fassala pour Nampala (Mali) puis Daghevri oĂą ils ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s par un poste militaire malien  qui les a soigneusement fouillĂ© et ont Ă©tĂ© conduits vers  une caserne commandĂ©e (retenez bien le nom de ce boucher)   par le capitaine "Ngoita", caserne  situĂ©e Ă  18 km de Diabali oĂą ils sont arrivĂ©s Ă  21 heures la soirĂ©e du 8 septembre.

Le  très cynique  capitaine Ngoita a dit au chauffeur des prĂ©dicateurs: « Tu pourras continuer avec les Maliens, les Mauritaniens vont rester ici, nous les enverrons Ă  SĂ©gou, sinon, nous verrons ce qu’on fera d’eux ».

 Puis le capitaine  ordonna Ă  deux vĂ©hicules militaires de faire mouvement les lumières Ă©teintes  non loin du vĂ©hicule des prĂ©dicateurs.

Dix minutes après et pendant que les prĂ©dicateurs se concertaient pour prier « El Icha » les militaires maliens ouvraient le feu.  13 personnes meurent sur le coup en psalmodiant pour certains d’entre eux, la chahada et Allahou Akbkar .

Elloula Ă©tait tombĂ© sous les cadavres de ses amis et voyaient  des soldats maliens avancer avec des torches pour achever  les blessĂ©s agonisants  avant de se retirer, car ils avaient semble- t-il, peur, mĂŞme, des cadavres.

La reconquĂŞte du nord-Mali n’est donc pas pour demain. D’ailleurs le regime de Bamako  ne s’en cache pas: il compte sur les autres pour le faire!
Quelques heures après le mitraillage des prĂ©dicateurs dĂ©sarmĂ©s Elloula rampe sous la voiture,  escalade  un mur et tombe dans une mare dans laquelle il constate que deux survivants du massacre  l’y ont prĂ©cĂ©dĂ©. L’un deux, lui dira qu’il est blessĂ© et ne pourra plus avancer (en fait il s’agit d’un touareg,  marchant ambulant rĂ©sident dans le camp  de Nberra qui survivra, lui aussi )  .  Elloula lui, continue Ă  nager, passe la nuit  du samedi et la journĂ©e du dimanche dans une forĂŞt, mange des feuillages, boit l’eau de pluie. Le lundi il marche extenuĂ© appuyĂ© sur un bâton  et pratiquement sans habits vers un village oĂą il demande le lieu de la mosquĂ©e. Les habitants le prennent pour un fou. Il les rasure : « je ne suis pas fou, je cherche juste une mosquĂ©e et un  pantalon » . Par la suite il est conduit vers l’imam de la mosquĂ©e du village  qui l’accueille en tremblant et en lui disant  loyalement : « Les militaires viendront te chercher ici ».  « Les militaires ne viendront pas car ils ont peur de tomber dans une embuscade » rĂ©torque   un « burkinabé» qui Ă©tait dans la mosquĂ©e .
« C’est le  maire qu’ils ont chargĂ© de te ramener » lui a indique  le burkinabĂ© .Puis on lui enlève le bâton avec lequel il marchait (question de le dĂ©sarmer) et il est  transportĂ© sur une mobylette vers Diabali . LĂ -bas  le capitaine gĂ©nocidaire,  le reçoit de nouveau  lui demande son identitĂ©. Il ordonne Ă  ses hommes de le menotter et de l’attacher Ă  un  arbre.  Elloula proteste : « Nous sommes des musulmans pacifistes » dit-il . Il se voit rĂ©pondre : «Ferme ta gueule, sinon ». Racisme anti-blanc quand tu nous tiens ! Eh oui le racisme,  ce n’est pas toujours d’un seul cotĂ©.
C’est le lendemain mardi que les choses vont changer. Des membres d’une commission d’enquĂŞte dĂ©pĂŞchĂ©e par Bamako Ă©taient Ă  Diabali. «Ils m’ont traitĂ© convenablement» reconnait Elloula et puis il est  amenĂ© Ă  SĂ©gou oĂą un militaire malien touareg lui donne des habits. A Bamako Elloula  dit avoir Ă©tĂ© retenu dans une chambre climatisĂ©e avec trois dĂ©tenus.  « Ils m’ont dit, oĂą sont tes papiers maliens ? ils  m’ont obligĂ©  Ă   signer un procès verbal dans lequel je reconnais ĂŞtre malien  me promettant de me libĂ©rer si je reconnais que je le suis». « J’ai refusĂ©. c’est jeudi qu’ils m’ont permis de rencontrer l’ambassadeur mauritanien Ă  Bamako » ,  ajoute Elloula . Et de poursuivre : « Je lui ai tout racontĂ© et je lui ai dit : ne m’abandonne pas, mais juste après son dĂ©part, ils m’ont jetĂ© en prison » .Quelques heures après -poursuit Elloula-  ils m’ont remis Ă  un reprĂ©sentant de notre ambassade Ă  Bamako ou j’ai Ă©tĂ© bien accueilli . Et Elloula de conclure : «J’ai Ă©tĂ© soutenu par tous les Mauritaniens et Ă  leur tĂŞte le prĂ©sident Mohamed Ould Abdel Aziz. Je sens la force de la foi et je veux sortir de nouveau pour aller prĂŞcher la parole d’Allah ». Pas au Mali cher Elloula, du moins pas tant que des bouchers  comme "Ngoita" sont encore en activitĂ© et ne sont pas sous les verrous, ou sous terre.

Une tache qu’il ne faudra pas laisser à Ansardine ou Aqmi.Car ce serait vraiment le comble.
TOB


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Commentaires
cresiorce
cresiorce@cresiorce.com
2012-09-30 18:02:05

cet article est un torchon et n’a rien de professionnel. son auteur devrait se reconvertir en autre chose loin de la plume. qu’en a ce qui s’est passé la ba l’enquete en cours determinera ce qui s’est passé

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