Mme Eunice S. Reddick directrice du bureau des affaires de l’Afrique de l’Ouest au Département d’Etat américain a rencontré le 12 septembre des journalistes mauritaniens dans l’enceinte de l’Ambassade américaine au terme de sa visite en Mauritanie. Visiblement affectée par la mort quelque heures plutôt de l’ambassadeur...
... américain en Libye suite à une attaque qui serait liée à la diffusion aux USA d’un film anti-islam, Mme Reddick encadré par le très intelligent conseiller politique à l’ambassade US à Nouakchott s’est dite désolée par la violence de l’attaque soulignant qu’elle fut condamnée par le président Obama et Mme Clinton. Diplomate de carrière, Mme Reddick fut ambassadrice des USA au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe et directrice des affaires est-africaines au département d’Etat. Arrivée lundi après-midi en Mauritanie la directrice du bureau des affaires de l’Afrique de l’Ouest qui couvre 16 pays du Sahel et du Golfe de Guinée a annoncé avoir été reçue par le président de l’Assemblée nationale ainsi par les ministres des Affaires étrangères, celui des Affaires économiques et enfin, par le président de la CENI (en fait, un membre du Comité des Sages , les seuls à avoir été désignés jusqu’ici) . «Avec les ministres des Affaires étrangeres et celui des Affaires économiques j’ai discuté des dossiers régionaux, économiques et sécuritaires pour lesquels les USA et la Mauritanie partagent des intérêts» a -t- elle dit . Elle a indiqué voir discuté avec le ministre des Affaires étrangères du dossier malien «particulièrement» et avoir remercié le Gouvernement mauritanien pour l’accueil réservé aux refugiés Maliens établis en Mauritanie soulignant à la même occasion que la crise malienne touche tous «les pays du champ» et que la dimension humanitaire de cette crise affecte tous les pays du Sahel. Mme Reddick a expliqué en outre, avoir eu des entretiens avec le président de l’Assemblée nationale et avec le président de la CENI, M. Abdallahi Ould Souleymane a-t-elle précisé, avec lequel, elle a dit avoir discuté du rôle important que doit jouer la CENI dans la préparation des élections «qui doivent être libres démocratiques et transparentes » .
Elle a par la suite, apporté des éclairages sur la nouvelle stratégie américaine pour l’Afrique subsaharienne qui relègue la démocratie au quatrième rang des priorités, car elle s’articule sur quatre piliers : la promotion du développement ; la stimulation de la croissance économique, des échanges et investissements ; le soutien à la paix et à la sécurité ; et enfin, le renforcement des institutions démocratiques. Une stratégie expliquée lors de la récente tournée entamée au Sénégal par la secrétaire d’Etat Mme Clinton qui s’était rendue dans 7 pays africains jugés modèles et ne comprenant pas evidement la Mauritanie . Interrogée sur ces conclusions à l’issue de sa rencontre avec «le président de la CENI», la diplomate américaine a indiqué que ce dernier lui a dit qu’il est «en train d’organiser la CENI» ce qui laisse penser qu’il n’a pas encore eu le temps de penser à organiser les élections proprement dites. Sur les causes de sa rencontre avec l’opposition dialoguiste et son "séchage" de l’opposition dite «radicale», Mme Reddick a évoqué la courte durée de sa visite soulignant que les portes de l’ambassade sont ouvertes.
A propos du soutien que les USA apportent la lutte contre le terrorisme elle a indiqué que son pays «soutient les efforts des pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme et pour surveiller les frontières » évoquant à ce sujet le programme transsaharien mis en œuvre depuis plus d’une décennie.
La conférence de presse s’est terminée un peu à la va vite, le staff de l’ambassade ayant compris les limites linguistiques de la patronne du Bureau de l’Afrique de l’Ouest. Les journalistes sont donc restés sur leur faim en raison du déficit de réactivité à leurs questions et aux enjeux qu’elles ont soulèvé. Une situation qui aurait pu être évitée si l’Ambassadrice Mme Powel était présente. IOM
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