inhumation de sept prédicateurs maliens tués le week-end dernier   
14/09/2012

Plus d’un millier de personnes ont assisté vendredi 14 septembre à Bamako à l’inhumation des sept prédicateurs maliens tués par des militaires le week-end dernier à Dialabi, dans la région de Ségou (à 240 kilomètres au nord de Bamako), a constaté le correspondant de l’AFP. Trois ministres maliens, dont celui de la Sécurité...



...ont pris part aux différentes cérémonies qui se sont déroulées sans incident, mais en présence d’un important service de maintien de l’ordre.
La fusillade, survenue dans des conditions encore troubles le 8 septembre, avait fait 16 morts - sept Maliens et neuf Mauritaniens - de la secte musulmane Dawa.
Diverses sources maliennes ont parlé de présumés islamistes dont le véhicule a refusé de s’arrêter, provoquant les tirs de l’armée malienne. Les Mauritaniens ont fait valoir que les victimes étaient des prédicateurs pacifiques qui étaient désarmés quand ils ont été abattus.
Selon une source sécuritaire malienne, un survivant de la tuerie est arrivé mercredi à Bamako. Pour les besoins de l’enquête, il est gardé dans des locaux officiels.
Avant l’inhumation des sept victimes maliennes dans un cimetière au sud de Bamako, une prière "pour le repos de l’âme des disparus" a été dite dans une mosquée proche.
Plusieurs fidèles interrogés par l’AFP se montraient plutôt fatalistes et demandaient de proscrire la vengeance. "Nous sommes des musulmans, c’est la volonté de Dieu, nous devons pardonner", disait Moussa Guindo, jeune policier, membre de la confrérie de la Dawa. Son voisin, un ingénieur, poursuivait : "C’est Dieu seul qui sait ce qu’il fait. Nos frères ont été tués mais il faut savoir pardonner".
Après une première prière à l’intérieur de la mosquée, une vieille bâtisse inachevée, la foule s’est rassemblée sur la place attenante. Les cercueils de couleur rougeâtre y avaient été transportés par deux camions du service social de l’armée. Des fidèles de la confrérie, portant un turban blanc ou noir, ont aidé à descendre les corps des véhicules pour une nouvelle séance de prière.
L’affaire avait créé un réel malaise entre ces pays voisins, tous deux affectés par des activités d’alliés d’Al-Qaïda au Sahel. Mercredi, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait appelé à ne pas accabler son voisin, tout en exigeant une enquête indépendante et des sanctions contre les auteurs. (Afp)

 


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