Neuf des 16 corps transportés à Bamako après la récente fusillade dans le centre du mali ont quitté ce pays tôt mercredi pour la mauritanie, où ils sont arrivés en milieu de matinée du 12 septembre. Les dépouilles mortelles ont été conduites dans la zone militaire de l’aéroport de Bamako-sénou...
...et placées dans un avion spécialement affrété pour leur transport par la Mauritanie. Le ministre malien des affaires étrangères Tièman Coulibaly a été dépêché à Nouakchott pour, exprimer "de vive voix" aux autorités mauritaniennes "la compassion et les regrets" de Bamako après la fusillade, faisant l’objet d’une enquête officielle au Mali. Le ministre malien de la défense, le colonel-major Yamoussa Camara, a évoqué la possibilité d’une bavure, en précisant toutefois attendre les conclusions de l’enquête officielle avant de se prononcer. il s’exprimait dans un entretien à Radio France Internationale (RFI). Le président mohamed ould abdel aziz a qualifié de "crime odieux" la récente fusillade au Mali ayant fait 16 morts dont au moins neuf mauritaniens, rapatriés à Nouakchott, mais appelé à ne pas accabler ce pays voisin visé ces derniers jours par des manifestations de colère. Aziz s’exprimait devant la presse après l’arrivée des corps de neuf mauritaniens à l’aéroport de Nouakchott, sa première déclaration publique sur cette tuerie. "Ce crime odieux a été commis en raison des circonstances politiques et sécuritaires difficiles que traverse ce pays frère", cela ne serait pas arrivé "si ce n’était la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays"", a déclaré le président mauritanien. Mais "nous ne voulons pas faire assumer au mali frère ce qu’il ne peut pas assumer au vu de la situation qu’il traverse. (...) nous ne voulons pas compliquer plus la situation de ce voisin", a-t-il insisté, cité par AFP.
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