Des précisions ont été données sur les conditions dans lesquelles Abdallah al-Senoussi a été extradé en Libye. C’est «Anoud» sa fille qui les a données sur les ondes de Radio Nouakchott. Al-Senoussi ne savait pas qu’il allait être extradé quand il a été convoqué...
... pour une «rencontre importante» car il avait eu des garanties qu’il ne le sera jamais. Voici, ce qui s’est passé. " Mercredi 5 septembre, nous étions avec mon père quand il a été appelé à 07H00 du matin pour une rencontre importante qui s’est avérée être sa remise à la Libye", a affirmé, Anoud, fille aînée d’al- Senoussi. "J’exprime toute ma déception face à l’extradition de mon père, parce que les autorités, y compris le président de la République, nous affirmaient qu’il ne sera pas extradé", a ajouté la jeune femme. "Ils ne nous ont pas informés de leur décision de l’extrader pour qu’on puisse au moins lui dire au revoir" a-t-elle encore dit. Abdallah al-Senoussi vivait dans une villa d’un quartier de Nouakchott où il était privé de tout contact extérieur, sauf avec sa famille. Sa famille était venue auparavant à Nouakchott et vivait avec une famille mauritanienne avant d’être autorisée à rejoindre al-Senoussi lequel contrairement à ce qui a été annoncé officiellement n’a jamais été déposé en prison depuis son arrestation à l’aéroport de Nouakchott en mars 2012 en provenance du Maroc, pays, qui savait qui, il est et qui nous a filé le bébé . Autre précision, al-Senoussi était effectivement convoqué à « une rencontre importante » mais avec ses futurs geôliers qui l’ont accueilli dans un aéroport militaire. Il a refusé de se laisser passer les menottes et a même tenté de fuir avant qu’il ne soit maitrisé et jeté dans l’avion. Triste fin pour un homme, colonel de grade qui dirigeait il y a moins d’un an les services secrets de la Libye Kadhafiste et qui subitement est devenu un petit type. Soubhana ALLAH!!! Il faut noter que le collectif des avocats mauritaniens d’Abdallah al-Senoussi a dénoncé le "non-respect par les autorités mauritaniennes des procédures édictées par les conventions internationales et la réglementation nationale en matière d’extradition" concernant leur client. Car disent-ils les tribunaux mauritaniens n’ont pas été saisis de cette extradition, qui devait être examinée par la cour correctionnelle de Nouakchott. Ils rêvent nos amis, les avocats !
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