La société Kinross-Tasiast qui exploite une mine d’or en Mauritanie serait en train de mettre sur pied un parc destiné à assurer le transport de ses employés vers les centres urbains, apprend-on de source bien informée. Son bureau des achats a déjà reçu les bus payés à ce titre, affirme notre source.
Tasiast s’engage donc dans le secteur du transport inter-urbain malgré la lettre qui lui a adressée par le Ministre des Transports lequel a été -dit-on- à l’écoute des transporteurs mauritaniens menacés.
La loi mauritanienne stipule que le transport sur les routes nationales est une activité réservée aux nationaux et exige une licence ainsi que le paiement de taxes. Les transporteurs mauritaniens déjà à la merci de Tasiast qui refusait de se lier avec eux par des contrats, les plaçant plutôt sous les humeurs de certains expatriés enfonce le clou et leur livre une concurrence qui ne peut être que déloyale.
En somme, c’est la concurrence entre une entreprise qui fait un chiffre d’affaires d’un milliard d’Um par jour (avec l’once d’or revenant à 520 dollars et vendue à 1300) et des operateurs locaux qui n’aspirent au mieux qu’à faire 100. 000Um par jour.
Jouissant de toutes sortes de faveurs avec un hôtel 5 étoiles construit avec du gré à gré, le pompage de l’eau dans le sillage du Banc d’Arguin une aire protégée, un aéroport sur site d’où elle importe l’eau minérale. Tancée par les syndicats pour ses politiques sociales et environnementales, pratiquant la ségrégation même, au niveau des medias, Tasiast en s’en prenant cette fois, aux transporteurs continue à collectionner les hostilités. A «La manière Tasiast»!
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